Libreville – Alexandre Barro Chambrier peut désormais dormir un sommeil tranquille. Le congrès extraordinaire du Rassemblement héritage et modernité (RHM) doit lui permettre de relancer sa prometteuse carrière politique mais aussi à expurger de ses rangs tous ceux qui marchaient désormais à contre-courant.
La première victoire de Barro Chambrier est d’avoir convaincu l’ancien Secrétaire général du parti que sa présence dans les rangs de RHM est désormais nuisible. Michel Menga M’Essone l’a appris à ses dépens en se présentant à la cérémonie d’ouverture du congrès alors qu’il n’était pas du tout attendu.
L’ex pilier du parti qui siège désormais au gouvernement du président Ali Bongo Ondimba s’est lui-même senti comme une mouche sur le plateau d’un caviar. Ignoré par ses anciens compagnons, Michel Menga M’Essone a disparu de la salle sans mot dire. « Il a eu sa dose », ont dit avec sarcasme certains militants de base.
Autre challenge pour Barro Chambrier, tourner le dos à certains cadres de la première heure partis vadrouiller avec Guy Nzouba Ndama, l’ancien président de l’Assemblée nationale qui a été le candidat de RHM lors de l’élection présidentielle de 2016. Sur cette liste, de nombreux députés qui avaient démissionné de l’Assemblée nationale le 27 juin 2015 claquant ainsi la porte du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).
Membres fondateurs de RHM, beaucoup ont basculé chez Les Démocrates, le parti de Guy Nzouba Ndama. Le congrès extraordinaire va donc faire le vide.
Seul commandant à bord, Barro Chambrier peut désormais envisager autrement sa carrière politique quelque peu ternie par son échec personnel aux élections législatives du 6 et 27 octobre dernier. Son parti, pourtant l’un des mieux structurés a aussi lamentablement mordu la poussière. Ce scrutin a donc ravagé l’image de Barro Chambrier qui a aussi perdu sa cote de popularité auprès des partisans de Jean Ping.
La prochaine élection présidentielle est prévue en 2023. Alexandre Barro Chambrier a encore 4 ans pour reconstruire son image.