Libreville – L’ancien tout puissant directeur de cabinet du Président Ali Bongo Ondimba, Maixent Accrombessi N’kani a porté plainte contre le journal « l’Aube », pour diffamation, relevée dans un article du journal paru le 1er avril courant.
La plainte dont Gabonactu.com a obtenu copie, a été introduite par son avocat Grâce Kieley Houndy auprès de la Haute autorité de la communication (HAC). Le journal fait état d’une interview que l’aurait accordée Maixent Accrombessi N’kani, dont les propos puants sont les suivants:
« Il était difficile de continuer à me mentir à moi-même longtemps. Mon pays, ma terre, mon cœur reste et restera le Bénin. Le Gabon pour moi et pour les autres béninois n’est qu’un paradis d’opportunités où nous venons nous enrichir. Au Gabon, personne n’a envie que la vérité éclate au grand jour, parce que tout le monde est impliqué dans le pillage du pays. Tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute. Je suis un mystificateur professionnel. A force d’imagination, j’ai pu dompter l’âme d’Ali d’Ali Bongo », indique un extrait de l’article incriminé.
Selon son avocat, « cette énumération limitative porte atteinte à sa dignité, à son honneur et à la considération que ses frères et sœurs gabonais ont pour lui ».
Contacté par Gabonactu.com, le journal l’Aube explique que « l’interview en question est un poisson d’avril ». Il s’agissait selon un responsable du groupe Oloumambé, entreprise éditrice des journaux « L’Aube, La Loupe et Moutouki », d’une interview fictive.
L’hebdomadaire l’Aube pourrait subir probablement une nouvelle lourde sanction dans les prochains jours, après celle de novembre 2018. La HAC avait interdit de parution durant 3 mois le journal. Son rédacteur en chef, Orca Boudiandza Mouelé avait écopé de 6 mois d’interdiction d’exercer pour avoir écrit un article insidieux sur la santé du chef de l’Etat dont la Une était intitulée : « Le Gabon en (très dangereux) pilotage automatique ».