Rassemblement héritage et modernité : Vers un changement de dénomination ?

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Publié le lundi 8 avril 2019 | Gabon Review

© L'Union par DR
Conférence de presse de Barro Chambrier
Président du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM), Alexandre Barro Chambrier, a animé une conférence de presse, ce mardi, au siège de son parti.

Par sa dénomination et son fonctionnement, le Rassemblement héritage et modernité (RHM) est resté proche du mode de fonctionnement du parti du pouvoir. Aujourd’hui, il veut s’en départir. Ainsi, à l’issue du congrès qui se tient jusqu’au 7 avril, RHM pourrait changer de dénomination.

À Libreville se tient le premier congrès extraordinaire du Rassemblement héritage et modernité (RHM), sous le thème “Asseoir le parti sur des bases solides et durables“. Il doit selon le président du parti, Alexandre Barro Chambrier, marquer une nouvelle étape dans sa marche en avant. Si les congressistes envisagent tirer les leçons des dernières élections générales à l’issue desquelles RHM a obtenu 4 députés et 85 conseillers départementaux dont 5 membres des bureaux des Conseils, avec pour président du congrès Vincent de Paul Gondjout, ils doivent renouveler les organes dirigeants du parti voire arriver à un changement de dénomination.

Selon Barro Chambrier, le cadre institutionnel et juridique actuel du RHM a montré ses limites. Les statuts et règlement intérieur n’ont pas complètement intégré la rupture avec le Parti démocratique gabonais (PDG), dont RHM était à l’origine un courant. Soit, le courant Héritage et modernité qui, en juin 2015 a marqué ses distances avec un PDG auquel il ne s’identifiait plus bien que lui appartenant toujours avant de devenir un parti à part entière en juillet 2017 lors du congrès constitutif. «Cette situation explique l’existence de certains archaïsmes dans nos dispositions institutionnelles et organisationnelles», a-t-il fait savoir. Pour lui, les textes doivent être adaptés aux réalités d’un parti d’opposition qui se met en ordre de bataille pour affronter «avec lucidité et détermination, les immenses défis» à relever.

Barro Chambrier songe à une restructuration qui concernera tous les aspects de l’identité du parti «y compris sa dénomination et son logo». En effet, pour une bonne partie de l’opinion, par sa dénomination, le RHM passe pour un parti nostalgique du système Bongo-PDG qu’il a pourtant, depuis 2015, décidé de combattre. Son logo constitué entre autres d’une main et des feuilles de laurier rappelle tout aussi celui du PDG. C’est donc à raison que Barro Chambrier estime qu’une nouvelle dénomination doit consacrer la «rupture définitive avec le passé».

Cette restructuration devrait s’accommoder d’une réelle clarification de la ligne politique. Le parti se réclame d’une inspiration libérale-sociale mais dit se situer dans l’opposition parce qu’il désapprouve la politique conduite par les autorités actuelles. «Bien que nous nous considérions comme une opposition légaliste et républicaine, nous sommes encore trop souvent perçus de manière ambivalente», a-t-il souligné Barro Chambrier.

Par une nouvelle dénomination, le parti veut affirmer son ancrage dans une opposition qui «rejette vigoureusement l’utopie, mais qui réfute fermement les compromissions avec le pouvoir». Autant dire qu’il entend clairement marquer ses distances avec Michel Menga qui, dans le compromis avec le pouvoir, se considère toujours comme un membre du RHM.

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