Le nouveau directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Bernard Gervais de Souza, nommé en conseil d’administration le 3 avril dernier, a officiellement pris ses fonctions ce jeudi. Il aura notamment pour mission de tourner définitivement la page des années Veolia en mettant fin aux délestages intempestifs d’électricité et en améliorant la fourniture d’eau potable.
Ce jeudi 4 avril, la passation de charges a eu lieu à la tête de la SEEG, l’une des entreprises les plus emblématiques au Gabon, entre l’ancien DG, Jean Pierre Duboze Lasseni, et son successeur, Bernard Gervais de Souza. Le tout sous l’oeil du ministre de l’Eau, de l’Energie et des ressources minières, Tony Ondo Mba, qui a demandé au nouveau patron de la SEEG de tout mettre en œuvre pour satisfaire la très forte demande des consommateurs en eau et électricité à travers Libreville et tout le reste du pays.
« Les objectifs assignés à la SEEG sont très clairs. Assurer une fourniture régulière de l’eau et l’électricité à tous les Gabonais au meilleur tarif possible et en tenant compte des obligations liées à l’environnement », a déclaré le ministre.
Bernard Gervais De Souza succède à la direction générale de la SEEG à Jean Pierre Duboze Lasseni, nommé en octobre dernier seulement en remplacement de Marcellin Massila, nommé lui quelques mois plus tôt, en février 2018, suite à la réquisition par l’Etat de l’entreprise. Une réquisition justifiée par la forte dégradation de la qualité de service constatée dans la gestion de l’opérateur de l’époque, le français Veolia.
Avant sa nomination à la tête de la SEEG, M. de Souza occupait les fonctions de directeur général adjoint de la société de patrimoine, qui est devenu récemment le principal actionnaire de la SEEG.
A peine arrivé, le nouveau DG est déjà soumis à une forte pression. Ces dernières semaines, les délestages dans la fourniture d’électricité se sont multipliés à Libreville, la capitale. L’adduction d’eau potable pose également d’importantes difficultés, essentiellement pour deux raisons : la faiblesse de l’offre et l’urbanisation anarchique de Libreville.
« Il appartiendra à Bernard Gervais De Souza de réussir là où Veolia a échoué », glisse un fin connaisseur du dossier. Sacré défi.