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Hydrocarbures : Le gouvernement va «libéraliser les prix» à la pompe
Publié le samedi 6 avril 2019  |  Gabon Review
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Le gouvernement étudierait la possibilité de la mise en place d’une libéralisation complète des prix à la pompe ces prochains jours, excepté le gaz butane et le pétrole lampant.

Selon la communication faite le 4 avril par le ministre des Hydrocarbures, Pascal Houangni Ambouroue, le gouvernement étudierait, conformément aux recommandations du Fonds monétaire international (FMI), les possibilités de libéraliser les prix du carburant à la pompe, excepté le pétrole lampant et le gaz butane considérés comme des «produits sociaux de base». «Le trend à la baisse du baril du pétrole aujourd’hui qui est de 60 à 70 dollars USD, ainsi que la baisse continue de la production nationale qui est passée de 240.000 barils en 2014 à moins de 200.000 en 2019, est la conséquence de toutes les mesures que nous prenons aujourd’hui», tente de justifier le ministre en charge des Hydrocarbures.

Selon Pascal Houangni Ambouroue «lorsqu’on avait un baril à 240 mille en termes de volume, cela nous permettait de facto de faire rentrer beaucoup plus de recettes dans les caisses de l’Etat et ce n’est pas le cas aujourd’hui».

Si l’on peut s’attendre à l’aggravation des inégalités sociales et territoriales avec cette mesure de suppression de la subvention des produits pétroliers, pour le patron des hydrocarbures, l’effet sera contraire, car elle devra permettre de dégager des surplus en terme de recettes pour le financement des actions régaliennes (infrastructures routières, payement de la masse salariale qui coûte chaque mois «70 milliards de francs CFA)».

De cette décision, les consommateurs devront désormais apprendre à vivre avec des prix fluctuants, à la baisse ou à la hausse, à la pompe. Ce mouvement étant fonction de trois paramètres que l’Etat ne pourra plus imposer aux opérateurs du secteur des hydrocarbures. D’abord, le niveau de marge que veut réaliser une station-service sur le litre de carburant. Il sera uniquement lié au niveau de la concurrence dans une zone donnée. Le responsable d’une station-service qui se trouve seul dans une localité donnée, sans concurrent proche, pourra désormais décider sans risque du niveau de sa marge. Le client ne devrait pas s’offusquer en constatant que le prix d’achat d’un litre de carburant passe du simple au double d’une localité à une autre.

«Il y a deux choses: soit nous continuons dans un pilotage à vue sans encadrement aucun, qui nous conduit en récession ou plus loin à la banqueroute, le rôle de l’Etat n’est pas celui-là. Soit, nous prenons toutes les mesures nécessaires, essentielles et indispensables pour notre survie et le bien-être des populations», a averti le ministre des Hydrocarbures. Cette sortie du patron de ce secteur stratégique suggère que les politiques publiques qui ont guidé l’action gouvernementale jusqu’ici en la matière étaient fondées sur «un pilotage à vue sans encadrement aucun».
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