Si à Libreville les agents de la Marine marchande semblent accuser le coup et attendent désormais que le ciel leur vienne en aide, à Port-Gentil la patiente est loin d’être le fort des collaborateurs de Paul Mivinga, le délégué provincial. Depuis le début de la grève au sein de l’administration dont il a la charge, l’homme est confronté à quelques écarts de comportement des agents.
Depuis le lancement du mouvement de grève à la Marine marchande, les autorités de cette administration placée sous la tutelle du ministère des Transports, semblent totalement dépassées, voire impuissantes devant la lenteur de la régularisation des différentes situations présentées par les agents à leur hiérarchie. Une lenteur qui n’est d’ailleurs pas pour plaire à ces derniers qui, depuis le 7 janvier 2014, étaient entrés en grève «illimitée» à Libreville et à Port-Gentil, avant de se rétracter quelques semaines après.
Pourtant, depuis le lundi 14 avril 2014, rebelote, les agents, réunis pour la plupart autour du Syndicat national des agents de la Marine marchande (Synamm) sont de nouveau en grève et, de bonne source, le mouvement aurait laissé place à un certain écart de comportement des grévistes. Si à Libreville les agents qui réclament à juste titre le paiement de leur prime de rendement du 1er trimestre 2014, une meilleure classification de leur administration au même titre que les régies financières, en plus d’un ensemble de points liés à l’amélioration de leurs conditions de travail, semblent calmes et confiants, à Port-Gentil c’est la porte à toutes les dérives.
Selon certaines informations, les agents de la Marine marchande en fonction dans la citée pétrolière sont de moins en moins enclins à faire leur travail : service «ultra minimum» oblige. Bureaux fermés dès 15 heures si ce n’est plus tôt, vadrouille dans les bistrots de la ville maquillées en «missions sur le terrain», Paul Mivinga éprouverait de plus en plus de mal à recadrer ses collaborateurs dont il comprend pourtant les revendications.
L’on rapporte d’ailleurs à cet effet que dans la journée du mardi 20 mai 2014, une bagarre aurait éclaté entre deux employées s’accusant mutuellement de «sorcellerie» et autres pratiques fétichistes dans le but de ravir le poste d’un tierce collègue et gravir les échelons au sein de cette administration en proie à de vives tensions depuis le lancement de la grève.
Une source ajoute par ailleurs que le délégué provincial aurait été contraint de licencier l’un des agents bagarreurs pour insubordination. Preuve que le responsable de la Marine marchande de l’Ogooué-Maritime est désormais confronté à plus fort que lui. Reste donc au ministre Paulette Mengue M’Owono (Transports) et aux autorités de la Direction générale de la Marine marchande de veiller au retour d’un climat plus apaisé au sein de cette administration, notamment à celui qui prévaut actuellement à Port-Gentil.
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