Libreville – Le président du Front patriotique gabonais (FPG, opposition modérée), Gérard Ella Nguema accusé depuis un moment, à tort ou à raison par ses pairs, de collusion avec le régime d’Ali Bongo qu’il prétend combattre, s’est vivement défendu avant de rétorquer à tour, que les anciens barons du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 51 ans) sont toujours à la solde du pouvoir.
«Les anciens Premiers ministres et présidents de l’Assemblée nationale et autres dignitaires se disant opposants aujourd’hui sont entretenus par le pouvoir», a révélé M. Ella Nguema dans une interview au journal progouvernemental « l’Union ».
Le président du FPG fait allusion, entre autres à Guy Nzouba Ndama, Jean Eyéghé Ndong et Casimir Oyé Mba, respectivement ancien président de l’Assemblée nationale et deux anciens premiers ministres devenus farouches opposant au régime cinquantenaire.
La guerre des chiffonniers fait suite à la tournée de sensibilisation contre « l’appel à Agir », initié récemment par Gérard Ella Nguema à l’intérieur du pays. Une démarche de l’opposant modéré visant à faire échec à l’initiative « Appel à Agir », concocté par certains de ses pairs et leaders de la société civil pour demander la vacance du pouvoir, par des manifestations de contestations multiformes.
Le mouvement considère que le Président Ali Bongo Ondimba, victime d’un AVC depuis le 24 octobre 2018, n’est plus apte à diriger le Gabon.