Réformes au Gabon : faire et expliquer

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Publié le mercredi 3 avril 2019 | La Libreville

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Le Président de la République S.E. Ali Bongo Ondimba a reçu en audience ses conseillers politiques
Lundi 01 Avril 2019. Le Président de la République S.E. Ali Bongo Ondimba a reçu en audience ses conseillers politiques

Depuis son retour définitif au pays, le président Ali Bongo Ondimba a mis sous tension l’ensemble de l’appareil politique et institutionnel afin d’accélérer le rythme des réformes. Mais si faire est une priorité, il ne faut pas oublier d’en expliquer la pertinence et le sens.

Depuis ce samedi 23 mars, Ali Bongo Ondimba a une obsession : accélérer le rythme des réformes. Il l’a dit et répété à tous ses interlocuteurs dès le premier jour de son retour au pays.

Accélérer les réformes, cela signifie deux choses : préparer de nouvelles mesures certes, non pas cosmétiques mais de nature à entraîner des changements structurelles. Mais aussi et peut être surtout garantir l’exécution effective des réformes déjà décidées et votées. Et s’assurer également que les résultats sont au rendez-vous. Bref, ce qui compte, c’est l’exécution et l’efficacité. Non pas l’intention mais la réalisation.

C’est ainsi qu’on peut lire les principales décisions prises vendredi lors du dernier conseil des ministres. Qu’il s’agisse de l’écrêtement progressif des plus hauts traitements dans la fonction publique, de la réduction du nombre de fonctionnaires ou encore de la réforme du mode d’attribution des bourses aux étudiants, toutes ces mesures ont été actées il y a déjà plusieurs mois. L’heure est donc – enfin, serait-on tenté de dire – venue de les mettre en application.

C’est cette même logique qui a présidé à la création, toujours à l’occasion de ce même conseil des ministres, du haut-commissariat à l’environnement et au cadre de vie. Une institution sui generis, placée sous l’autorité directe du chef de l’Etat et pilotée par Yannick Ongonwou Sonnet, chargée d’assurer la mise en oeuvre effective des mesures prises en la matière et de garantir la bonne coordination entre les différents acteurs publics et privés au sein de la filière dans un but d’efficacité.

Mais en politique, il n’est pas tout de faire. Encore faut-il expliquer ce que l’on fait. Pour créer du consensus autour des réformes. S’assurer l’adhésion de l’administration, des corps intermédiaires et des citoyens. Aplanir les résistances. Susciter l’adhésion.

Ali Bongo l’a bien compris qui a demandé hier, lors d’une réunion avec ses conseillers politiques à la Présidence, de faire la pédagogie sur la « pertinence » et le « sens » des réformes, pour la plupart inédites, menées actuellement au Gabon.

Longtemps au Gabon, la parole a tenu lieu d’action. Désormais, le verbe est prié de se mettre au service de l’action. Une petite révolution.

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