Célébrée le 2 Avril de chaque année, la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme est, une fois de plus, passée sous silence au Gabon. Pourtant, en mars 2015 lors d’un conseil des ministres, le gouvernement avait adopté deux projets de décrets portant création, attributions et organisation de deux centres nationaux qui prennent en charge des enfants autistes et trisomiques. A quand donc la matérialisation de ces projets?
Touchant une personne sur 150 dans le monde, l'autisme est bel et bien une réalité dans plusieurs sociétés. C’est dans cette optique qu’en 2008, une journée mondiale de sensibilisation à l’autisme est instituée. Elle vise à mieux informer le grand public sur les réalités de ce trouble du développement. Cette année, elle est célébrée sous le thème «Technologies d'assistance et participation active».
Pour de nombreuses personnes atteintes d'autisme, l'accès aux technologies d'assistance abordables est une condition préalable pour pouvoir exercer leurs droits fondamentaux et participer pleinement à la vie de leurs communautés, comme l’indique le secrétaire général de l'ONU, António Guterres : «Il nous faut cette année mettre l’accent sur l’importance d’avoir des technologies d’assistance abordables, pour aider les personnes atteintes d’autisme à vivre en toute indépendance et à exercer leurs droits fondamentaux. Partout dans le monde, de gros obstacles continuent d’entraver l’accès à ces technologies, qui demeurent fort coûteuses, peu disponibles et méconnues quant aux possibilités offertes».
Au Gabon, comme chaque année, la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme passe sous silence, sans que cela n’interpelle les autorités en charge de la santé. Un mutisme, de la part des autorités, qui porte à croire que la pathologie n’existerait pas au Gabon. Or, cela est un leurre. Car, plusieurs enfants souffrent bel et bien de ce trouble du développement.
Seuls quelques associations ou regroupement des parents de malades organisent des journées de sensibilisation. Pourtant les gouvernants sont conscients que la pathologie est bien présente sur le territoire. Pour preuve, en mars 2015, lors d’un conseil des ministres, deux projets de décrets portant création, attributions et organisation de deux centres nationaux qui prennent en charge des enfants autistes et trisomiques avaient été adoptés.