Quatre ans après sa création, l’agence africaine de police criminelle basée à Alger envisage d’ouvrir un bureau au Gabon pour un échange de renseignements entre la police nationale et celle de ses 40 autres membres.
Un bureau de liaison de l’African police office (Afripol) devrait ouvrir ses portes dans les prochains mois à Libreville. L’annonce a été faite le week-end écoulé par le ministère de l’Intérieur, qui dit avoir délégué à Alger, du 28 au 30 mars, un groupe conduit par le Général de brigade Julienne Mouyabi, Commandant en chef en second des Forces de police nationale. Il s’est agi pour ce groupe d’aller «s’imprégner du fonctionnement» de la structure créée officiellement en 2015, à la suite du 23e Sommet de l’Union africaine de Malabo, en Guinée équatoriale, en juin 2014.
Au siège algérien d’Afripol, la délégation gabonaise, dont faisait partie le chef d’état-major des Polices d’investigations judiciaires, le Colonel Arnaud Sandri Nombo, est également allée pour y mettre à disposition des policiers gabonais et pour renforcer les capacités de ces derniers avant leur retour au Gabon, où ils auront à charge de gérer le futur bureau.
Regroupant 41 pays, Afripol envisage d’échanger avec la police nationale gabonaise des renseignements censés entrer dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les crimes transnationaux et les crimes électroniques. En janvier dernier, la structure a signé un accord de coopération avec Interpol, l’organisation œuvrant pour la coopération policière internationale, dont le siège est à Lyon, en France. Son bureau régional est à Yaoundé au Cameroun.