En dépit d’un environnement économique mondial difficile, la Banque africaine de développement (BAD) continue de bénéficier de perspectives stables, qui se caractérisent notamment par la réaffirmation de la notation AAA, a souligné le président de la BAD, Donald Kaberuka, lors de la présentation financière de l’institution bancaire dans le cadre des Assemblées annuelles qui ont lieu à Kigali (Rwanda).
« Cette note témoigne de l'adéquation des fonds propres de la Banque, de la prudence caractérisant sa gestion financière et sa gestion des risques, du ferme soutien de ses actionnaires et de son statut de créancier privilégié », a dit Kaberuka rappelant que les priorités de la banque sont celles de l'Afrique et montrent clairement les domaines pour atteindre l'objectif de transformation du continent.
La Banque continue de jouir d'une structure de capital solide, a-t-il soutenu, affirmant que son revenu demeure suffisant pour lui permettre d'apporter des contributions, au nom de ses actionnaires, à d'autres initiatives de développement en Afrique.
Les capitaux propres ont augmenté de 490 millions d'UC, pour s'établir à 5,83 milliards d'UC au 31 décembre 2013, contre 5,34 milliards d'UC fin 2012. (1UC=1,55 dollar).
Le trésorier de la BAD, Pierre Van Peteghem, a indiqué que ces douze derniers mois ont été particulièrement remarquables en termes de mobilisation de ressources.
En 2013, le Fonds africain a achevé avec succès sa 13ème reconstitution de ressources, recevant plus de 7milliards de dollars grâce au soutien des pays donateurs.
Le fait marquant de l'année dernière a été le lancement de la première obligation croissance verte de la banque, soit 500 millions de dollars offerts sur le marché global. Cette obligation verte est conforme à la stratégie de soutien d'une croissance verte pour l'Afrique, a dit Peteghem.
Continuant sur sa lancée de ces dernières années, l'Afrique dans son ensemble a connu un taux de croissance de 4 pour cent en 2013 avec certains pays et certaines régions montrant des taux de croissance substantiellement plus élevés, a-t-il dit.
En Afrique subsaharienne, cette croissance est diversifiée, note-t-il, ajoutant que « les pays africains trouveront dans la BAD, une institution bien capitalisée, entièrement engagée dans le développement de l'Afrique et jouant pleinement son rôle de catalyseur de croissance ».
En 50 ans, la BAD a approuvé plus de 4501 projets pour un montant total de 118,7 milliards de dollars.
Les 49èmes Assemblées annuelles de la BAD se déroulent du 19 au 23 mai sur Le thème ‘'Les 50 Années à venir : l'Afrique que nous voulons''. La BAD se prépare en outre à quitter son Agence temporaire de relocalisation à Tunis pour revenir à son siège, à Abidjan, en Côte d'Ivoire, douze ans après son transfert.
Au terme de dix ans de relocalisation à Tunis, le processus de retour de la Banque à son siège à Abidjan est en bonne voie, conformément à la feuille de route approuvée à Marrakech en 2013.
Quelque 2500 délégués et invités en provenance des 78 pays membres de la BAD, prennent part aux Assemblées annuelles 2014 à Kigali.
Sept chefs d'Etat africains et le Gouverneur de la Banque centrale de Chine, Zhou XIACHUAN, sont attendus jeudi à Kigali (Rwanda) à l'ouverture officielle des 49èmes Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) dont les travaux préparatoires ont débuté lundi dans la capitale rwandaise.
OF/od/APA