L’installation du comité ad hoc de l’Institut africain d’informatique (IAI), le 28 mars à Libreville, va consacrer la reprise des cours dans cet établissement, fixée pour le 2 avril, après deux ans de perturbation.
Sauf cataclysme, les cours vont reprendre à l’Institut africain d’informatique (IAI) le 2 avril. C’est ce qui ressort à l’issue de l’installation du comité ad hoc le 28 mars à Libreville. Ce comité est chargé de relancer les cours et gérer transitoirement cet établissement.
«Nous avons établi un calendrier de la reprise des cours, qui est un préalable qu’il fallait remplir. Ce qui a été fait», a affirmé le président du comité exécutif de l’IAI. «Dès mardi [le 2 avril, Ndlr.] les enseignants, les étudiants et le personnel administratif reprendront les activités. Mais cela ne veut pas dire que tous les problèmes sont déjà élagués», a souligné Achille Ekomie.
En effet, cela fait plus d’un an qu’il n’y a pas eu d’activités pédagogiques à IAI. Les étudiants étaient pris dans le torrent des grèves à répétition des enseignants et du personnel administratif. Pour surmonter ces dysfonctionnements, le conseil d’administration d’IAI s’est réuni, le 30 janvier dernier à Libreville, avec la ferme ambition de redonner un nouveau souffle à l’établissement.
L’horizon est plus au moins éclairci avec la reprise des cours. «Nous allons nous mettre au travail pour que dans un délai de trois mois, nous donnions un rapport pour que l’IAI redémarre correctement. Le premier pas a été fait ce matin avec la mise en place de ce comité ad hoc de gouvernance transitoire», s’est réjoui le président du sous-comité ressources humaines. «La feuille de route étant déjà établie, nous allons juste nous mettre au travail», a déclaré Roger Noussi.
L’IAI a été créé en 1971 par 11 États pour rassembler leurs étudiants autour d’un même objectif, apprendre l’informatique. L’établissement fonctionne aux frais des États membres, chacun devant payer 2,5 millions de francs CFA par an par étudiant envoyé. En 2017, il a engrangé près de 450 millions de francs de frais de scolarité. Mais aussi, près de trois milliards de créances auprès des États membres.