En dépit des opérations de sensibilisation menée ces dernières années sur la maladie, le pays a enregistré en 2018 près de 6000 cas de tuberculose pharmacosensible, dont plus de 2500 cas de tuberculose bactériologique confirmés. Pour les responsables de l’Hôpital spécialisé de Nkembo, il faut redoubler de vigilance.
Pour une population estimée à 1,8 million d’habitants environ, le Gabon a diagnostiqué l’an dernier 88 cas de tuberculose multirésistante. 36 de ces personnes ont été traitées avec succès, quand 4 ont connu des complications. Dr Jocelyn Mahoumbou l’assure, «c’est beaucoup [et même] énorme» pour la démographie du pays. Le directeur du Programme de lutte contre la tuberculose ne cache pas que ça aurait pu être pire. D’autant que, selon l’OMS, on attendait plutôt 280 cas environ. Il n’empêche, les opérations de sensibilisation initiées ces dernières années doivent être renforcées au même titre que les parents des malades doivent prendre leurs responsabilités.
Les chiffres communiqués, lundi 25 mars, à l’occasion de la célébration en différé de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose en disent long sur la prégnance de la maladie au Gabon. En 2018, en effet, 5 951 cas de tuberculose pharmacosensible ont été déclarés, dont 2 525 cas de tuberculose bactériologique confirmés. La même année, 3 160 cas de tuberculose clinique, 5 188 de cas de tuberculose pulmonaire, dont 497 extrapulmonaires, ont été recensés. Certaines de ces infections, 439 au total, sont dues au VIH, rapporte Dr Jocelyn Mahoumbou, qui précise que 206 ont été mis sous antirétroviraux et 197 sous Cotrimoxazole, un antibiotique.
À l’Hôpital spécialisé de Nkembo, en plus de la prise de conscience des patients et de leur entourage, l’on compte désormais sur un nouvel appareil, le Gene-xpert, permettant un diagnostic plus rapide de la tuberculose résistante. La structure en possède un, qu’il a présenté au public lundi 25 mars.