La Confédération nationale des syndicats de l’éducation (Conasysed) a célébré le 23 mars 2019, la journée nationale de l’enseignant gabonais sous le thème : «École et vérité». Une alerte face à la trajectoire «embrassée par les autorités gabonaises qui feraient du mensonge leur nouvelle forme de gouvernance».
À l’occasion de la célébration de la journée nationale de l’enseignant gabonais, occultée par la mobilisation pour l’accueil d’Ali Bongo Ondimba, le délégué général de la Conasysed, Simon Ndong Edzo, a déploré ce qu’il qualifie comme la nouvelle marque de la gouvernance du pays : le mensonge.
«L’analyse critique de notre société actuelle, nous amène à constater que le mensonge est, et a toujours été, la forme de gouvernance qui a plongé le Gabon dans ce bourbier duquel nous n’arrivons pas à sortir jusqu’à ce jour», a-t-il regretté.
Selon le délégué général de la Conasysed, «aujourd’hui, un citoyen sur deux, surtout les jeunes, pense que certains principes démocratiques tels que la justice, la vérité, l’égalité, le respect … qui leur sont prescrits ne sont pas respectés par les personnes qui incarnent l’autorité de la République».
Si la mission fondamentale de l’école est de «former des hommes et des femmes libres, responsables, soucieux de la justice, de la vérité, et capables de vivre ensemble dans une société démocratique», Simon Ndong Edzo estime que la jeunesse gabonaise se sent peu écoutée et non considérée par ses dirigeants. Car, «vivre une autorité à sens unique où les lois ne s’imposent qu’aux uns et non à tous ; où le mensonge a plombé la vérité, cela traduit un abus de pouvoir de la part des dirigeants», disent les jeunes, affirme le dirigeant de la Conasysed.
L’heure est venue, assure-t-il, d’exiger la vérité. «Exigeons de ces dirigeants de nous dire la vérité ! À force de trop mentir, notre pays est considéré, dans la sous-région, et même au-delà, comme un pays de sous-hommes qui n’ont ni dignité à préserver ni honte». Il appelle tous les «enseignants indignés», surtout ceux qui sont dans les salles de classe ou à l’intérieur du pays de se retrouver à Sainte-Marie dès lundi 25 mars 2019, afin qu’ensemble, ils puissent exiger de ces gouvernants la vérité sur leurs salaires.