Des étudiants tabassés, blessés, évanouis, une pluie de bombes lacrymogènes, des affrontements entre étudiants et forces de gendarmerie, la voiture du doyen de la Faculté de Droit et Sciences Économiques endommagée (FDSE) c'est le bilan des heurts qui ont éclaté dans l'enceinte de l'Université Omar Bongo (UOB) dans la journée du lundi 19 mai. Face à cette montée de violence, le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec) section UOB a décidé de suspendre les cours momentanément.
Lundi 19 mai, des affrontements violents ont opposé au sein de l'Université Omar Bongo (UOB, un groupe d'étudiants identifiés selon le doyen de la Faculté de Droit et de Sciences Humaines (FDSE) et les gendarmes postés au sein de cette institution académique.
Au centre de cet affrontement, une vingtaine d’étudiants sous le coup d’une exclusion qui se seraient insurgés face aux contradictions du doyen de la FDSE et du recteur de l’UOB.
En effet, malgré le passage en conseil de discipline de certains étudiants, le recteur de l’Université aurait autorisé l’accès en salle d'examen à ces derniers afin de rattraper le 1er semestre qui tire à sa fin en FDSE. Cependant, il semblerait que lundi 19 mai, jour du début des sessions de rattrapage, ces étudiants aient été refoulés à l’entrée des salles de composition, ce qui a donné lieu à des échauffourées.
Ces étudiants ont ensuite envahi la cour de l'UOB empêchant toute poursuite des examens, et séquestrant le doyen et le personnel administratif du décanat.
Les gendarmes sont alors immédiatement intervenus.
Bilan des affrontements; des blessés dans les deux camps, une étudiante, Julie Esseng Mebale, transportée d'urgence dans une unité sanitaire après avoir inhalé du gaz émis par les bombes lacrymogènes, la voiture de service du doyen Jean - Claude James endommagée et des arrestations d’ étudiants.
" Les étudiants Firmin Ollo Obiang, Anatole Nnang Mezui, Warrel Ella, et Arsène Bessala tous de la FDSE sont les meneurs de cette situation", a déclaré le secrétaire général de l'UOB, Gilbert Nzue Nguema, sur les antennes de Gabon Television.
Face à cette situation, le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec) section UOB ont décidé de l’interruption des cours dès mardi 20 mai jusqu'à nouvel ordre.
"Les actes de violence et de voies de fait ont atteint leur paroxysme avec les atteintes répétitives à l'intégrité physique et morale des enseignants chercheurs et leurs biens ce lundi 19 mai. Nous décidons à cet effet de suspendre les cours et cette décision ne sera levée que si le retour total de la secu au sein de l'UOB est assuré", a martelé Mike Moukala Ndoumou, président du Snec - UOB.