Les PME sont à la peine à Port-Gentil, à l’instar de l’Entreprise de nettoyage et d’hygiène (E.N.H) dont les employés sont en grève, accusant leur patron d’être un hors-la-loi.
«Trop c’est trop !», scandent ce jeudi 21 mars 2019 les employés de l’Entreprise de nettoyage et d’hygiène (E.N.H). Ils revendiquent, entre autres, plusieurs mois d’arriérés de salaire ainsi que des congés, le solde de tout compte impayé, la déclaration et le versement des cotisations à la CNSS des agents, la prime de transport, l’assurance maladie… Tous ces points de revendication sont inscrits dans un cahier de charge datant du 30 Juin 2018. Dans le contexte de morosité économique qui frappe les pays exportateurs de pétrole, la capitale économique du Gabon est frappée de plein fouet par les grèves à répétition et la situation n’est visiblement pas prête à l’apaisement au sein de la société E.N.H.
«Jusqu’à ce jour nous sommes restés main tendue vis-à-vis de notre direction. Mais force est de constater qu’elle ne prête pas attention à nos plaintes. Elle nous fait comprendre que nos créanciers ne paient pas. Or, nos investigations, factures payées à l’appui, montrent que tous ont payé tels que Total, la SEEG, la SOGARA et bien d’autres», explique Jean Marcel Mbombe, secrétaire général du collectif des agents de E.N.H.
Les employés de E.N.G Gabon ont décidé de demeurer dans leur position jusqu’à satisfaction totale de leur revendication. «La prochaine étape de notre mouvement, est la fermeture de nos locaux afin de paralyser l’activité dans son entièreté. Je vis là avec une clavicule déclenchée, on vit là grâce à Dieu, au jour le jour, et là trop c’est trop. On en a marre de tout ça», clame Jean Marcel Mbombe.
Considéré comme un hors la loi par ses employés, Ndong Ntogho Francis, le fondateur de cette entreprise, n’a apporté aucune réponse valable aux nombreux courriers lui ayant été adressés par ses collaborateurs, selon Jean Marcel Mbombe. Pour l’heure, les travailleurs ont promis de pousser plus loin le bouchon dans les jours avenirs, si rien n’est fait.