Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

Gabon : Contrairement à celui lancé par l’opposition, l’ « appel à agir » du dircab d’Ali Bongo Ondimba ne sonnera probablement pas dans le vide
Publié le jeudi 21 mars 2019  |  LaLibreville.com
Clôture
© Présidence par DR
Clôture du 11e Congrès ordinaire
Dimanche 10 décembre 2017. Angondjé. Trois temps forts ont marqué la cérémonie de clôture du 11e Congrès ordinaire avancé du Parti démocratique gabonais : la plénière, la lecture du rapport général du congrès et la présentation du nouveau Secrétariat exécutif. Photo: Le Président, Ali Bongo Ondimba
Comment


Contrairement à celui lancé par un collectif d’opposants fin février sur la supposée vacance du pouvoir présidentielle, l’ « appel à agir » lancé ce mercredi 20 février par le directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba porte sur les préoccupations les plus directes des Gabonais. Surtout, il contient en germe les ferments d’un changement radical de société.

Il fallait y penser. Pour mieux souligner l’inanité de l’appel à agir lancé fin février par un collectif d’opposants destiné à appeler pour la énième fois à la constatation de la vacance du pouvoir présidentiel (alors même que le retour d’Ali Bongo au Gabon est imminent), Brice Laccruche Alihanga a lancé ce jour, sur sa page Facebook, un… contre-appel à agir.

Contrairement à celui émis par le collectif de neufs opposants (tous des seconds couteaux car aucune des grandes figures de l’opposition ne compte parmi les signataires), l’appel du directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba porte non pas sur le sujet qui obnubile la classe politique et une poignée de médias, mais sur ce qui intéresse les Gabonais au premier chef : leur quotidien.

Que demande le dircab du président ? Que les Gabonais prennent des initiatives afin d’améliorer concrètement et durablement par des actions de terrain, non pas ponctuelles mais régulières, coordonnées et au besoin encadrées par des associations, leur quotidien, leur cadre de vie. Il s’agit par exemple de nettoyer les rues, réparer les bancs publics, donner un coup de peinture aux écoles, s’occuper des aînés, des plus jeunes en proposant du soutien scolaire, etc. Il s’agit donc, comme il le dit à travers son appel, de « faire participer les citoyens au bien commun, de les faire œuvrer à l’intérêt général de manière concrète. » Bref, c’est un appel à la responsabilité de chacun car, comme l’écrit le directeur de cabinet du président, « si les pouvoirs publics peuvent faire beaucoup, la société a également sa part de devoir à accomplir dans la réalisation du bien commun. »

Certains ne manqueront pas, la chose est entendue comme le souligne Brice Laccruche Alihanga, de pousser des cries d’Orfraie. « C’est le rôle de l’Etat ! », diront ces Cassandre qui font profession de la critique permanente. « Faux ! », peut-on leur rétorquer. Car l’un des principaux maux qui mine le Gabon, c’est justement le fait de tout attendre de l’Etat. Notre pays est sur-administré. La preuve, le poids de la puissance publique y est bien plus élevé qu’ailleurs. Et que dire du nombre de fonctionnaires, l’un des plus élevés par habitant en Afrique ? Alors que le Cameroun voisin compte 12 fonctionnaires pour 1000 habitants, nous en dénombrons chez nous 55, sans pour autant voir une grande différence dans la qualité des services publics fournis de part et d’autre.

Il est grand temps de nous désintoxiquer du tout-Etat. Le gouvernement, entendu dans son acception large, en a pris conscience il y a quelque temps déjà. La preuve, il a engagé en 2018, dans la foulée des recommandations de la task force sur les finances publiques, des réformes inédites afin de réduire le poids de la dépense publique et la taille de la fonction publique.

Mais ces mesures structurelles pour être pleinement efficaces et produire leurs plus beaux fruits devront être accompagnées d’un changement de mentalité. C’est, à l’évidence, le sens de la démarche de Brice Laccruche Alihanga, prise (il le dit lui-même) à la demande du président Ali Bongo. « L’implication des citoyens et l’action des pouvoirs publics ne s’opposent pas. Au contraire, elles se complètent », soutient à raison le dircab du chef de l’Etat.

En lançant son « appel à agir concrètement », Brice Laccruche Alihanga a été bien inspiré. A deux titres au moins. D’abord, cet appel a le mérite de remettre au cœur du débat public les préoccupations des Gabonais qui ont soupé ces derniers mois du débat sur la vacance présidentielle qui n’intéresse, au fond, qu’un microcosme politico-médiatique. Ensuite, il envoie très justement le signal suivant lequel pour mener à bien des réformes importantes, il faut d’abord préparer les esprits, c’est à dire travailler à un changement de mentalité.

Là se trouve probablement le sens profond de cet appel. C’est la raison pour laquelle, les Gabonais de tous bords, indépendamment de leurs attaches partisanes, seraient bien inspirés d’y répondre. Il en va de leur intérêt.
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux


Comment

Comment