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Le Gabon renforce l’efficacité et la transparence des procédures d’exécution budgétaire
Publié le mercredi 20 mars 2019  |  La Libreville
Séance
© Primature
Séance de travail: Situation des agents en pré- recrutement au Ministère de l`Éducation Nationale
Jeudi 07 février 2019, il s’est tenu une importante réunion au Cabinet du Premier Ministre Julien NKOGHE BEKALE une rencontre portant sur le suivi des dossiers de pré-recrutement des agents du Ministère de l’Education Nationale.
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Le chef du gouvernement Julien Nkoghe Bekalé a, à cette fin, décidé de rendre aux ministres le pouvoir qui, avec le temps, leur avait échappé au profit de la technostructure. Une manière de les responsabiliser.

Le sujet a beau être technique, il n’en est pas moins fondamental. Pour combler les écarts constatés dans la chaîne d’exécution des précédentes lois de Finances depuis la mise en œuvre en 2015 de la Budgétisation par objectifs de programme (BOP) – ce qui nuit gravement à l’efficacité de l’action publique -, le chef du gouvernement, Julien Nkoghe Bekale, a décidé de revoir les procédures d’exécution du budget.

Désormais, les ministres seront comptables de la bonne ou de la mauvaise exécution du budget qui leur est alloué chaque année. Ils sont en effet soumis à un devoir de reddition des comptes devant le Parlement et les juridictions compétentes.

Cela aurait toujours dû être le cas. Mais, comme l’indique une note d’information du ministère du Budget à laquelle La Libreville a eu accès, les ordonnateurs, en l’occurrence les directeurs généraux d’administration et les directeurs de programme, s’étaient largement émancipés du devoir de rendre aux ministres (d’effectuer un reporting, en langage technique), s’attribuant ainsi de fait un pouvoir exorbitant et réduisant d’autant celui de leurs supérieurs hiérarchiques (les membres du gouvernement). Ceux-ci n’étaient plus en mesure de savoir si véritablement les crédits votés avaient été affectés et, si oui, dans quelle proportion.

Reporting

C’est ce système-là auquel le premier ministre a mis un terme. Désormais, comme l’a expliqué le ministre du Budget et des comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, il est question d’aller « dans le sens d’une plus grande responsabilisation des chefs de départements ministériels (NDLR : les ministres) à qui il revient de rendre compte de l’exécution des crédits devant les parlementaires et les institutions habilitées à en examiner la gestion ».

En contrepartie du fait qu’ils recouvrent leurs pouvoirs, les ministres sont soumis à une obligation de responsabilité. Comment en assurer le respect ? En rendant la procédure transparente. « Il sera désormais obligatoire d’assurer un reporting périodique adressé à l’ensemble des membres du gouvernement sur l’utilisation des crédits, en particulier, en matière de règlement et de performance », renseigne le ministre du Budget.

L’effet recherché est évident. « Plus personne ne pourra justifier devant les parlementaires, l’absence d’avancement ou les retards dans la mise en œuvre des politiques publiques par l’existence de la budgétisation par objectifs de programme », a assuré M. Otandault. Les ministres seront donc placés face à leurs responsabilités. Plus moyen pour eux de se défausser.
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