La communication de la Cour constitutionnelle publié dans le quotidien L’Union du 14 mars dernier ne finit pas susciter des réactions. La dernière en date est celle de Paul Marie Gondjout Secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale qui la qualifie entre autres de « motion de soutien des membres de Cour » à sa présidente et d’« exemples de déni de droit et de justice ». Ci-dessous l’intégralité de sa réaction.
La Motion de soutien des membres de la Cour
En l’absence de la signature du président de l’institution qui assure le fonctionnement régulier de celle-ci conformément à la loi organique sur la Cour Constitutionnelle et son règlement de procédure, il y a lieu d’enlever tout caractère officiel à ce communiqué publié le 13 mars dernier. Il doit être, tout au plus, considéré comme un manifeste ou une simple déclaration d’un groupe de membres de la Cour Constitutionnelle consacrée à la défense de leurs intérêts corporatistes et au soutien de leur chef.
Quel crédit alors accorder à cette communication faite en dehors des usages qui devraient être ceux d’une respectable institution de la République et Qu’en dire ?
Après avoir lu et entendu cette déclaration des membres de la Cour, je suis habité par deux sentiments. Le 1er est un sentiment d’incompréhension qui interroge sur les motivations d’une communication si maladroitement faite et volontairement polémique. Depuis la création de la République gabonaise jamais une institution constitutionnelle ne s’était autorisée à une telle singularité devant les micros et caméras de télévision pour venir, à la manière d’un syndicat ou d’une quelconque organisation professionnelle se plaindre de supposées menaces ou d’opération de déstabilisation dont elle serait l’objet de la part de l’opinion publique et manifester ensuite son soutien et sa solidarité à son chef. À cette incompréhensible démarche de la part de ce groupe de membres de la Cour Constitutionnelle il est bon de rappeler un certain nombre de principes qui semblent avoir été oubliés dans la réflexion qui a conduit à la décision de faire cette communication.
Des principes de la République et de la mission de service public des institutions
De par la Constitution, « le Gabon est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale… son principe est Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple… ». Le Gabon n’est donc pas une monarchie. La république au sens latin du terme: res publica signifie la chose publique.... suite de l'article sur Autre presse