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Alexandre Awassi : Après les intempéries ayant endommagé l’hôpital de Moanda, « je ne suis pas surpris que cela soit arrivé »
Publié le mardi 19 mars 2019  |  La Libreville
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© Autre presse par DR
Alexandre Awassi, élu du 2e arrondissement de Moanda
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Alors que des vents violents ont causé d’importants dégâts sur l’hôpital de Moanda, le député du deuxième siège de cette commune du Haut-Ogooué, Alexandre Awassi, appelle les autorités à agir avec diligence. Il suggère en outre des pistes pour améliorer la prise en charge hospitalière des patients sur ce territoire.

Quel est l’ampleur des dégâts subis par l’hôpital de Moanda ce weekend ?

Les fortes pluies qui se sont abattues sur la ville minière ont causé d’importants dégâts matériels. Heureusement, aucun mort ni aucun blessé ne sont à déplorer. Reste que l’hôpital général de la ville de Moanda a été endommagé du fait de ces vents forts. L’une des ailes du bâtiment, en l’occurrence celle abritant la maternité, a été très sévèrement abîmée.

Quelles sont les conséquences de ces dégâts sur le fonctionnement de l’hôpital dans les jours ou les semaines à venir ?

La maternité de l’hôpital est la plus affectée. C’est sur elle que l’action des pouvoirs publics doit se concentrer. On dénombre chaque mois environ 100 accouchements à l’hôpital général de Moanda, selon les responsables de la structure avec qui nous avons discutés. Par rapport à ce chiffre, les capacités d’accueil cumulées de l’hôpital général et de celui de la Comilog sont nettement insuffisantes. Le bâtiment qui abrite la maternité doit donc être dans les plus brefs délais réhabilité. Idéalement, il faudrait en profiter pour rehausser ses capacités d’accueil au niveau des besoins constatés. En attendant, il est, me semble-t-il, indispensable que l’hôpital réaménage certains de ses espaces et services pour permettre aux femmes d’accoucher. Mais cette solution doit être provisoire. Il faut engager les travaux de réparation et d’amélioration au plus vite.

Quelles solutions préconiseriez-vous pour remettre au plus vite l’hôpital en ordre de marche ?

Les pouvoirs publics doivent agir au plus vite. Il y a urgence. Je suis d’ailleurs surpris que, jusque-là, aucune déclaration officielle n’ait été faite à ce sujet de la part des autorités. C’est à croire qu’il n’y a que nous qui percevons cette urgence. Nous avons, en ce qui concerne via l’opération « Osons Ensemble », mandaté une équipe dès l’annonce de ces incidents afin de dresser un bilan de la situation. Nous invitons les uns et les autres à réagir au plus vite, a fortiori si le gouvernement traîne les pieds.

Au-delà de cet incident, quelles sont vos solutions pour améliorer durablement la fourniture de soins à Moanda et dans ses environs ?

Ce n’est pas surprenant que cela arrive à notre hôpital. Vu son état de délabrement avancé, un tel scénario ne pouvait hélas que se produire. J’ai effectué il y a quelque temps une visite dans cette structure pour offrir du matériel hospitalier. A cette occasion, j’ai fait le constat que les bâtiments étaient en partie délabrés : poutres vétustes, plafond fragilisé, bâtisse qui n’a pas connu de cure depuis de nombreuses années, etc. Cet hôpital, en raison de son état, représente un danger pour les patients. Nous avons évité le pire hier soir. L’Etat a pourtant construit à une dizaine de kilomètres de là un centre hospitalier moderne, capable d’accueillir un plus grand nombre de patients. Malheureusement, le nouvel hôpital général de Moanda croupit dans les hautes herbes, mal entretenu. Il y a quelques mois, sa morgue avait été ravagée par les flammes. C’est très inquiétant. Aujourd’hui, la meilleure solution serait de transférer l’ensemble des services de l’ancien vers le nouvel hôpital et d’entretenir ce dernier réellement afin d’offrir de meilleures conditions aux praticiens et aux patients. C’est une question de santé publique mais aussi d’efficacité économique.
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