Les obsèques de l’ancien dignitaire de la République, Bonjean-François Ondo, décédé le 4 mars dernier à Libreville à l’âge de 90 ans, des suites d’une longue maladie, ont eu lieu dans l’intimité familiale, le samedi 16 mars dernier à Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem (nord).
Après le transfert par voie aérienne de la dépouille mortuaire à Oyem, sa ville natale, le vendredi 15 mars, le disparu, Bonjean-François Ondo a reçu un flot d’hommages d’hommes politiques de tous bords du Woleu-Ntem et d’autres provinces du pays, des parents, amis et connaissances, pour lui témoigner leur reconnaissance et leur affection, avec le dépôt des gerbes de fleurs; et pour la famille éplorée, c’est le témoignage du soutien moral indispensable de ces proches et intimes en cette douloureuse circonstance.
Samedi dernier en fin de matinée, la dépouille mortuaire a été emmenée à la cathédrale St-Charles Lwanga, où une messe d’action de grâce a été dite, suivie de l’enterrement dans la concession familiale au quartier Adzougou, d’où Bonjean-François Ondo repose désormais au côté de son père Jean-François Ondo Ndong.
L’enterrement s’est déroulé dans une atmosphère glaciale, en présence d’un millier de personnes pleurant le décès de l’un de ceux qui auront incarné la vie politique dans leur département (le Woleu pendant un demi-siècle, dans les périodes de parti unique de 1968 à 1990) et de retour au pluralisme politique (à partir de 1990).
Bonjean-François Ondo, qui quitte le monde des vivants à 90 ans (1932-2019), aura eu une vie administrative et politique bien remplie. Ministre, ambassadeur, député, membre de diverses institutions de la République, ce grand notable de «Nkoum’Ekiegn» (Pylône de fer, autre appellation d’Oyem, ndlr) et grand serviteur de l’Etat, était «heureux d’avoir servi son pays avec honneur, loyauté et dignité». Il le dit dans son livre «Au Service du Gabon», écrit il y a une quinzaine d’années, un livre-témoignage qu’il laisse pour les générations actuelles et futures, note-t-on.