La 5e réunion des chefs des services de renseignements de la région sahélo-saharienne s'est tenue mardi et mercredi à Ouagadougou, en pleine recrudescence des actes terroristes dans la région, notamment de Boko Haram au Nigeria. Interview de Pierre Buyoya, Haut représentant de la Mission de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel).
L'ancien président burundais Pierre Buyoya était à Ouagadougou lundi 19 et mardi 20 mai pour la 5e réunion des chefs des services de renseignements de la région sahélo-saharienne. Actualité oblige, les participants se sont surtout penchés sur le cas Boko Haram et la nécessité de "mutualiser" leurs moyens contre ces ennemis de l'intérieur. Pour le Haut représentant de la Mission de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel), il est urgent que l'Afrique "reprenne la main" sur la gestion de la menace terroriste.
Jeune Afrique : La réunion des chefs des services de renseignements de la région sahélo-saharienne à laquelle vous avez assisté s'inscrit dans ce qu'on appelle le "processus de Nouakchott". En quoi consiste-t-il exactement ?
Pierre Buyoya : Le processus de Nouakchott a été lancé par la Commission de l'Union Africaine le 17 mars 2013 dans la capitale mauritanienne. Au début, il s'agissait d'amener les pays voisins du Mali à coopérer avec la mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine. Petit à petit, c'est devenu un cadre de coopération régional pour les 11 pays de la région sahélo-saharienne. Nous organisons une réunion des chefs de services de renseignement et de sécurité tous les deux mois et une réunion des Ministres des affaires étrangères tous les six mois.... suite de l'article sur Jeune Afrique