Jean Eyeghé Ndong prépare sa candidature à l’élection présidentielle en 2023, a indiqué La lettre du continent dans sa dernière livraison. Un grossier mensonge dénonce la Coalition pour la nouvelle république (CNR), menée par Jean Ping. Mais l’intéressé lui ne dément pas.
« La Coalition pour la Nouvelle République comprend bien qu’à travers ces campagnes multiformes, Jean Ping demeure le centre d’intérêt au Gabon. C’est pour cette raison qu’il est la cible d’attaques qui visent à l’isoler de son peuple et de ses soutiens qui ne l’ont jamais trahi. Par cette cabale immonde et honteuse vouée à l’échec, les auteurs et commanditaires de ces basses besognes espèrent désespérément créer des dissensions entre les fidèles compagnons de président élu Jean Ping », indique le communiqué de la CNR.
Selon la CNR, l’ancien premier ministre d’Omar Bongo (de 2006 à 2009) reste donc un soutien indéfectible de l’opposant Jean Ping. Mais l’intéressé lui ne dément pas. Depuis, les révélations de La Lettre du Continent, il est demeuré silencieux.
Jean Eyghé Ndong ne souhaite pas insulter l’avenir
Et pour cause, celui qui est considéré comme le premier lieutenant de Jean Ping ne souhaite pas insulter l’avenir à travers des déclarations trop engageantes. Comme l’a indiqué La Lettre du Continent, l’ex-premier ministre, soutenu par la puissante communauté Fang, sent le vent du boulet tourner. Jean Ping est lâché un à un par ses principaux soutiens de 2016.
Guy Nzouba Ndama a annoncé cette semaine la création de sa propre Coalition démocratique de l’opposition (lire notre article). Quant à Alexandre Barro Chambrier, le patron du RHM, il devrait profiter du congrès annuel de son parti en avril ou mai prochain pour faire de même (lire notre article). Du côté de l’Union Nationale, on y réfléchit mais le parti se heurte à la difficile question de la succession de son président Zacharie Myboto. Sa fille, Chantal, et le commissaire au Budget, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, sont à couteaux tirés à ce sujet. « Le patron de la CNR tente de colmater les brèches mais les digues ont sauté », commente un politologue d’UOB.
Au Gabon, les principales figures de l’opposition ont toutes désormais en tête la présidentielle de 2023. L’après Jean Ping a commencé.