Appelé à comparaître dans une affaire de corruption présumée concernant les travaux de construction de la route Akiéni-Onga dans le Haut-Ogooué (Sud-Est du Gabon), l’ancien ministre ministre des Travaux publics, de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Economie, Magloire Ngambia ne s’est pas présenté devant la Cour criminelle spéciale (CCS).
Le procès tant attendu par les populations gabonaises ne s’est pas ouvert ce mercredi 13 mars, le prévenu Magloire Ngambia ne s’est pas présenté à l’audience, tout comme le parquet général de la cour criminelle spéciale.
Une situation qui a provoqué une réaction assez vive de sa présidente Me Paulette Ayo Mba, laquelle a déclaré que toutes ces manœuvres sont l’œuvre de mains noires agissantes, tapies dans l’ombre.
«Je prends le peuple gabonais à témoins sur le comportement de ces criminels financiers, qui s’amusent avec l’argent du contribuable et mettent à mal le fonctionnement de cette juridiction», a-t-elle fait savoir.
La défense de M. Ngambia, représentée par maître Alicia Ondo a insisté sur le fait que son client n’a pas pu se présenter au motif de l’absence de convocation du parquet général de cette cour, habilité à le faire. Par ailleurs, son client ayant largement dépassé les délais de garde à vue, qui est de 2 ans, doit immédiatement recouvrer sa liberté.
La mise en place, de cet organe tarde à se constituer, pour des raisons de texte. Une situation ambivalente de certains membres nommés au parquet de cette cour, serait à l’origine car faisant l’objet d’un autre texte dans d’autres juridictions. Pour certains observateurs, les solutions à ce manquement sont simples. Il suffit que les concernés se fassent représenter par des membres qu’ils auraient désigné.
Magloire Ngambia, arrêté depuis le 10 janvier 2017, est poursuivi dans différents affaires, pour sa gestion des portefeuilles ministériels dont il avait la charge et à travers lesquels, plusieurs projets gigantesques, avaient été initiés. Il ne serait plus sous le coup d’une garde à vue prolongée, son dossier ayant été transmis depuis août dernier à la Cour crinelle spéciale, selon sa présidente. Voila qui change tout et rebat les cartes de cette affaire.