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Crise à l’UOB: le casse-tête permanent
Publié le mercredi 21 mai 2014   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Crise à l’UOB: le casse-tête permanent


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Le lundi 19 mai 2014, l’opinion a noté que les étudiants de l’Université Omar-Bongo et les gendarmes se sont, une nouvelle fois, affrontés entrainant des blessés de part et d’autres. Le jour d’après, le mardi 20 mai 2014, a été marqué par la suspension des cours par le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec), section UOB. Une réponse à ce casse-tête permanent.

L’Université Oma-Bongo, à Libreville, semble ne pas pouvoir résister à ses vieux démons depuis bientôt un quart de siècle. On ne peut plus, en effet, passer trois mois sans que des émeutes et des violences ne soient déclarées dans cet antre de la transmission du savoir et de la formation des cadres gabonais. Ce qui, régulièrement, entraine l’interruption de la livraison des enseignements et les arrestations des étudiants.

Le plus souvent, la question du retard de paiement de la bourse est le prétexte du soulèvement que mènent stratégiquement des étudiants qui «ne sont pas exempts de tout reproche». On note ainsi que les recours introduits depuis 11 mois par les étudiants sanctionnés pour avoir motivé des grèves et des violences au sein de cette académie universitaire seraient à l’origine de l’épisode du lundi 19 mai 2014. Pour ces étudiants, les exclusions qu’ont subi leurs camarades sont arbitraires et reposent sur les velléités et les ambitions politiques de certains membres de l’administration de l’UOB. De même, ils récusent l’organisation des conseils de disciplines qui ne reposent, selon eux, sur aucune base légale.

Ce contexte aurait créé la furie qui a conduit un groupuscule de personnes (étudiants ?) encagoulées à faire le tour des classes pour en faire sortir les étudiants et enseignants qui vaquaient à leurs occupations. Il s’est agi de perturber les examens de rattrapage du premier semestre au département de Droit et des Sciences économiques, avant que les choses ne dégénèrent.

Comme de coutume, il a fallu que les gendarmes arrivent pour rétablir l’ordre et la quiétude dans l’enceinte de l’université. Furieux, les étudiants ont réagi violemment en occasionnant la casse des biens des enseignants et des structures universitaires. En outre, ils ont barricadé la principale route qui passe devant cette université, tout en ripostant avec des cailloux aux grenades lacrymogènes lancées par les forces de sécurité pour les «dégager». Des bacs à ordures ont été brulés et l’on a enregistré des blessés de part et d’autres, tandis que la gendarmerie a procédé à quelques interpellations. «Un cercle vicieux» qui ne dit pas son nom.

Si l’on est d’accord sur le fait qu’il y a énormément de problèmes à résoudre afin que l’UOB se redresse et joue son rôle de principale université du pays, il n’en demeure pas moins que cette atmosphère de plus en plus délétère ne peut plus être la seule œuvre des étudiants. «Les étudiants ne sont pas les seuls maîtres du jeu. Ils ont beau trouver des prétextes pour justifier leurs actes, il est clair qu’il y a des politiques qui les aident à agir ainsi», a déclaré un ancien enseignant qui a définitivement quitté l’université à cause de l’ampleur de ce «désordre». Comme lui, de plus en plus de personnes s’accordent à dire que «les politiciens sont à l’origine du drame de l’UOB». «Ils savent que c’est un lieu où les esprits sont fragiles. Il suffit qu’il y ait un petit appât et les plus audacieux se lancent. Si ce sont de simples étudiants qui réclament leurs droits, pourquoi se camouflent-ils ? Pourquoi se cachent-ils s’ils reconnaissent que leur combat est juste ?», s’est interrogé un ancien de l’UOB qui revendique «la différence entre les méthodes des jeunes d’aujourd’hui» et les leurs. «Nous aussi, nous lancions des cailloux pour de vraies causes. Mais on ne s’en prenait pas aux enseignants», a-t-il laissé entendre avant de «reconnaître qu’à cette époque, certaines grèves étaient organisées par certains «caciques» du pays pour embêter leurs collègues du gouvernement».

D’ici à l’année 2016, celle de la prochaine grande échéance électorale au Gabon, on ne serait pas étonné de constater que les choses iront de mal en pis. Il est donc impératif que le gouvernement fasse des efforts pour trouver de «vraies» solutions aux problèmes posés. Car, les enseignants avec la suspension des cours, «jusqu’au retour définitif de la sécurité au sein de ce campus», semblent indiquer la voie à suivre.



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