Suite au crash du Boeing 737 MAX8 de la compagnie de transport aérien, Ethiopian Airlines, survenu le dimanche 10 mars dernier, le Directeur général de l’Agence nationale de l’Aviation Civile gabonaise (ANAC), Arthur Nkoumou Delaunay, a rassuré, lors de son passage sur les antennes de Gabon 24, les gabonais quant aux inquiétudes occasionnées par ce drame.
Inquiets du fait que des aéronefs de ce type atterrissent à Libreville, les Gabonais, comme toute autre population, attendaient certainement des explications sinon des garanties de la part des autorités en charge du transport aérien.
Selon M. Arthur Nkoumou Delauney, l’ANAC jouera toujours parfaitement son rôle dans ce contexte et que, au cas où il y a le moindre problème, elle ne manquera pas d’agir en conséquence immédiatement.
D’autant plus, a-t-il expliqué, qu’avant qu’une compagnie internationale ne desserve le Gabon, elle est tenue de respecter les conventions qui sont signées entre les différents Etats.
Techniquement, des experts sont envoyés auprès de ces compagnies afin de s’assurer de tous les paramètres, notamment, la partie exploitation et celle technique pour en vérifier la conformité. Une fois que ces contrôles sont effectués, les compagnies aériennes sont autorisées, via les accords aériens à desservir donc Libreville. Ce, en fonction du nombre de fréquences qui auront été déterminées.
Il s’agit notamment des inspections inopinées, celui des licences, du personnel, des documents de bord.., pendant le temps d’escale.
A la question de savoir si toutes les compagnies étrangères qui opèrent au Gabon bénéficient d’un suivi particulier, le patron de l’ANAC s’est voulu effectivement rassurant. Elles font, selon lui, l’objet d’une inspection technique au préalable et des contrôles continus.
Aussi durant toute l’année, des contrôles sont effectués sur les stations. «L’avion se pose et les passagers sont débarqués et nos inspecteurs de l’aviation civile effectuent immédiatement le contrôle pour vérifier que toutes les compagnies sont conformes», a-t-il déclaré avant de rappeler les missions de l’ANAC.
En effet, depuis 2009, date de sa mise en place, l’ANAC a obligation de mettre en œuvre toutes les mesures relatives à l’aviation civile internationale et à appliquer les normes et les pratiques recommandées par l’Organisation de l’aviation civile et internationale (OACI) en République Gabonaise. Notamment celles relatives à la Convention de Chicago du 7 décembre 1944 en matière de transport aérien et ratifiée par le Gabon en 1962.
L’ANAC attendra par ailleurs, les conclusions de l’enquête (état de fabrication, état d’exploitation, état d’immatriculation, etc.). S’il y a des problèmes techniques avérés, le constructeur Boeing prendra des mesures nécessaires.
«Il est vraiment beaucoup plus tôt de se prononcer, il faut attendre les conclusions de l’enquête. La compagnie Ethiopian, elle-même a déjà pris de mesures fortes…», a déclaré M. Nkoumou Delauney, avant de rappeler également que le Boeing 737 MAX8 est un avion très phare de Boeing, avec 51 ans d’exploitation. Il s’agit là d’une nouvelle génération de 731 MAX ; un avion qui est très fiable, selon lui. Cette nouvelle version intègre les évolutions en matière. Ethiopian fait partie des compagnies à commander ce nouvel aéronef. Actuellement d’autres compagnies internationales à travers le monde, opère aussi avec ce type d’aéronef et certaines desservent l’aéroport de Libreville.
Rappelons que le jeudi 21 février 2019, le Gabon a été honoré par ces 11 candidates admises en juin dernier à la sélection très stricte de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines au poste d’hôtesses de l’air.
C’était une première dans l’histoire de l’aviation civile gabonaise que ladite compagnie recrute des Gabonaises, après près de 4 mois passées à leur centre de formation. Toutes ces jeunes filles ont passé avec brio leur examen de CSS au centre Ethiopian Aviation Academy.
Outre ces hôtesses, ce grand centre de formation n’a formé qu’un seul Gabonais comme pilote, Serge Olivier Nzikoue, actuellement cadre au ministère des Transports.
Les conclusions de l’enquête, déjà en cours, sont très attendues de tous et des Gabonais en particulièrement.