Fabien Mere souhaite l’installation de Jean Ping comme président de la République et rejette une éventuelle déclaration de la vacance du pouvoir suite aux ennuis de santé d’Ali Bongo.
Si une frange de l’opposition et de la société civile souhaite une déclaration de la vacance du pouvoir, à la suite des ennuis de santé d’Ali Bongo, Fabien Mere n’est pas de cet avis. «Aujourd’hui au Gabon, le dictateur ayant disparu de la vue de tout le monde, on prétend parler de vacance du pouvoir. Ce n’est pas ma façon de voir les choses ainsi que de nombreux Gabonais. Nous ne pouvons pas parler de vacance de pouvoir parce que nous n’avons jamais reconnu Ali Bongo comme président de la République», a déclaré le Fabien Mere, le 9 mars à Paris.
Le membre de la Coalition pour la nouvelle République parle plutôt de la «fin de la vacance du pouvoir» de Jean Ping, qui lui permettrait d’être installé dans ses fonctions de président de la République. «Depuis le 27 août 2016 au soir, les Gabonais avaient choisi librement et de façon majoritaire, une personne parmi les candidats qui s’étaient présentés à l’élection présidentielle : Jean Ping. C’est donc cette volonté du peuple gabonais qu’il faut réhabiliter. On parle de la fin de la vacance du pouvoir, parce que la constitution de notre pays prévoit la vacance du pouvoir au cas où le président par quelques moyens possibles d’empêchement se trouverait dans l’incapacité d’exercer le pouvoir. Ce n’est pas Ali Bongo qui est concerné par cet article, mais Jean Ping. Voilà pourquoi nous parlons de la fin de la vacance de pouvoir».
Pour lui, Ali Bongo est l’«obstacle» qui empêchait Jean Ping de diriger le Gabon. «On se doit aujourd’hui de réhabiliter le président de la République qui avait été en incapacité d’exercer ce pouvoir. Voilà pourquoi nous militons pour que la souveraineté du peuple gabonais soit respectée», a-t-il affirmé. Dans ce sens, Fabien Mere a appelé la France et le reste du monde, à «venir en aide au peuple gabonais pour qu’enfin, soit consacré sa souveraineté dans le sens où chaque peuple a le droit de s’autodéterminer, de désigner ses propres responsables politiques».