Ignorée par le Parti démocratique gabonais (PDG) ayant récemment refusé de recevoir son courrier, menacée par le gouvernement, la plateforme «Appel à Agir» a bénéficié du soutien de l’ancien candidat à la présidentielle d’août 2016.
Peu après avoir essuyé le refus d’Eric Dodo Bounguendza, le secrétaire général du PDG, à qui ils avaient adressé une demande d’audience, le 28 février, pour lui présenter leur regard de «la situation particulière» dans laquelle se trouve le Gabon et «discuter avec [lui] de la nécessité de sortir notre pays de cette crise», les membres de l’«Appel à Agir» comptent un soutien de plus. Jean Ping à qui Elza-Ritchuelle Boukandou a présenté, jeudi, la plateforme et ses objectifs a promis de la «suivre».
Tout en acceptant d’accompagner dans sa démarche l’initiative du groupe des 10 opposants et membres de la société civile, l’ancien candidat à la présidentielle d’août 2016 n’a pas moins «insisté sur la nécessité de rassurer, sans exclusive, toutes les Gabonaises et tous les Gabonais», notamment sur le bien-fondé de cet appel dit «à vocation exclusivement citoyenne».
Lancée le 28 février à Libreville, la plateforme «Appel à Agir», selon ses initiateurs, est une invite «au dépassement» adressée à «tous les Gabonais de toutes les couches sociales». L’objectif étant de «sortir le Gabon de cette crise, à travers la constatation de la vacance du pouvoir». La plateforme qui compte deux députés a fixé le 31 mars 2019 comme le délai accordé aux autorités pour déclarer officiellement la vacance du pouvoir. Ses membres promettent de descendre dans la rue si cela n’est pas fait.