Libreville – Dans un communiqué rendu public le 8 mars, les autorités dénoncent les actes et propos désobligeants à l’endroit des personnalités politiques et préviennent leurs auteurs quant aux poursuites judiciaires.
Le communiqué du gouvernement de la République gabonaise part d’un constat. Depuis quelques jours, certains Gabonais, leaders de partis politiques, responsables syndicaux, membres de la société civile, «s’illustrent par des actes et des propos désobligeants à l’égard des personnalités politiques tout en appelant à la désobéissance et à la rébellion contre les institutions régulièrement établies». Face à de tels agissements devenus récurrents, les autorités gabonaises tiennent à mettre en garde leurs auteurs et leurs commanditaires sur le caractère sacré des libertés fondamentales.
«Le gouvernement, tout en garantissant à tous l’exercice des libertés fondamentales reconnues par la Constitution, tient cependant à rappeler que ces acquis de la démocratie sont encadrés par des règles constitutionnelles, législatives et règlementaires, notamment celles contenues dans la Loi sur les réunions et les manifestations publiques», souligne le texte lu par Nanette Longa-Makinda, la porte-parole du gouvernement.
Le gouvernement tient par la suite à rappeler que «les lieux de culte, les marchés et les hôpitaux sont des lieux dédiés à des activités précises, que sont la pratique de la religion, l’exercice d’une activité économique et la prise en charge des malades. De ce fait, ces lieux ne sauraient se transformer en tribunes pour les acteurs politiques».
Tout comme il tient aussi à faire savoir aux auteurs de ces actes, «de nature à troubler l’ordre public et la paix sociale (…) que toutes nouvelles dérives de cette nature exposeront leurs auteurs aux poursuites judiciaires prévues en la matière pour que force reste à la loi».