Agir pour le genre Gabon initie du 7 au 9 mars à Port-Gentil, une campagne de sensibilisation sur les grossesses précoces. Huit établissements d’enseignement secondaire ainsi que les parents d’élèves, sont visés par cette initiative.
L’organisation non gouvernementale “Agir pour le genre-Gabon” a décidé de s’attaquer au phénomène des grossesses précoces. Elle a lancé, le 7 mars à Port-Gentil, une campagne de sensibilisation auprès des jeunes de l’Ogooué-Maritime. Huit lycées et collèges sont concernés par cette initiative qui va s’organiser en deux phases. La première s’achève le 9 mars, tandis que la seconde s’étend du 17 au 21 mars.
«Avec notre partenaire Vaalco et les ministères de l’Éducation et de la Santé, nous organisons des causeries sur le thème des grossesses précoces dans les différents lycées et collèges de la place», a déclaré la responsable de l’ONG Agir pour le genre Gabon. «Cette causerie part de l’enquête de l’Unicef en 2017, qui a révélé des taux assez importants de grossesses précoces au Gabon. Certes, ce taux est moindre dans l’Ogooué-Maritime par rapport aux autres provinces, mais nous pensons qu’il est temps d’agir, de faire des choses», a estimé Laeticia Yembi.
Selon l’étude de l’organisation onusienne réalisée sur un échantillon de 470 personnes, 40% des jeunes filles scolarisées au Gabon sont concernées par les grossesses précoces. Le Woleu-Ntem est la province la plus touchée avec un taux de 97%. Le Haut-Ogooué est la province la moins touchée par ce phénomène, avec tout de même 70%. Juste avant, l’on retrouve l’Ogooué-Maritime avec 74%.
Cette campagne de sensibilisation a démarré au Collège d’enseignement supérieur (CES) du Parc, dans le 3e arrondissement de Port-Gentil, où le personnel d’encadrement a été édifié sur les facteurs des grossesses précoces. Elle s’est poursuivie au Lycée Joseph Ambourouet Avaro (LJAA), où la délégation d’Agir pour le genre Gabon a échangé avec des élèves du premier cycle d’études secondaires.
L’ONG entend également s’entretenir avec les parents durant cette campagne. «Nous envisageons de faire des rencontres avec les parents, afin que la question de la santé sexuelle et la reproduction ne soit plus considérée comme tabou. Car les parents ont un rôle déterminant à jouer dans ce combat contre les grossesses précoces», a annoncé Laeticia Yembi.
Cette dernière n’a pas manqué d’inviter les principaux concernés par les grossesses précoces, à se tourner vers des oreilles attentives. «J’encourage les jeunes, filles et garçons, à se rapprocher des psychologues, assistantes sociales et infirmières de leurs établissements, pour parler librement de leur sexualité», a-t-elle conclu.