Le président de la République gabonaise entend désormais rompre d’avec le passé pour être proactif et plus concret.
Rien ne sera plus comme avant. La manière de penser et de faire devra changer. Le président Ali Bongo Ondimba entend changer sa méthode à quatre niveaux énumérés par le porte-parole de la présidence de la République au cours de sa conférence de presse de ce jeudi au Palais du bord de mer à Libreville.
«Tout d’abord, l’esprit d’effectivité. Là où hier, certains pouvaient se contenter de discours, désormais, ce sont les actes qui comptent. Les choses promises doivent être réalisées. Ensuite, l’esprit de suivi. Il s’agit d’aller jusqu’au bout des réformes à partir du moment où elles ont été décidées et votées. D’où ce que j’ai dit tout à l’heure au sujet de la réforme de l’Etat, des finances publiques et de l’éducation. Également, la culture de l’évaluation. Il faut régulièrement mesurer l’efficacité de ce que l’on entreprend. Si cela porte ses fruits, on continue. Si ça n’est pas le cas, on révise le tir (comme il a été fait lors du dernier conseil des ministres avec la suppression de certaines structures devenues redondantes ou inopérantes)», a indiqué Ike Ngouoni Aila Oyouomi.
Pour le conférencier, le chef de l’Etat veut des résultats. «Il veut que l’action publique soit efficace. Que les grands agrégats économiques évoluent positivement certes. Mais surtout que les Gabonais, dans leur quotidien, ressentent le changement. Cette exigence de résultat de la part du Président de la République est absolue. Elle vaut pour l’ensemble des 36 membres du gouvernement. Elle vaut également pour les hauts fonctionnaires, qu’ils soient à la tête des administrations centrales, des entreprises publiques ou des agences de l’Etat», martèlera-t-il.
Pour lui, la politique du chef de l’Etat repose désormais sur la méritocratie. «Il est un point sur lequel le président de la République insiste régulièrement. Personne, qu’elle qu’il soit, n’est favorisé, personne n’est protégé. Pour être nommé à un poste ou pour le garder, que vous soyez ministre, conseiller, directeur général, etc., votre seule protection, c’est le travail et les résultats que vous obtenez grâce à votre engagement au service des Gabonais. Le reste ne compte pas. C’est à cette aune qu’il vous faut notamment lire les départs et les nominations intervenus lors du conseil des ministres», a précisé le porte-parole de la présidence de la République gabonaise.