L’Egypte, qui a succédé au Rwanda à la tête de l’Union africaine, veut profiter de sa présidence tournante d’un an pour renforcer son rôle sur la scène africaine. Elle propose à ses voisins subsahariens un vaste programme de coopération, allant du militaire au géostratégique, en passant par l’économie et le commerce interrégional. Mais le président Sissi, qui est désormais le nouveau patron de l’UA, se montre plus réticent à poursuivre les réformes de l’organisation panafricaine engagées par son prédécesseur, le Rwandais Paul Kagame.
Les observateurs de la politique étrangère égyptienne sont unanimes. Le Caire prend très au sérieux son mandat de président tournant de l’Union africaine. Prenant la tête de l’organisation panafricaine réunissant les 55 pays du continent, lors du sommet qui s’est tenu du 10 au 11 février dernier à Addis-Abeba, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s’est dit déterminé à faire de cette présidence l’étape décisive de la réintégration de son pays dans le continent. Forte de ses 44 ambassades africaines, l’Egypte veut redevenir la porte du monde vers l’Afrique et la porte de l’Afrique vers le monde.
« L’accession de l’Egypte à ce poste de leadership aussi convoité que prestigieux est le résultat de l’activisme diplomatique tous azimuts dont le président Sissi fait preuve depuis son arrivée au pouvoir en 2013 », affirme le politologue Andrews Atta-Asamoah, Senior Research Fellow (chercheur principal) à l’antenne d’Addis-Abeba de la Fondation Institute for Security Studies (ISS) Africa.... suite de l'article sur RFI