Libreville, Le président d’Ensemble pour la république (EPR, centriste), Dieudonné Minlama Mintogo a dans un point de vue paru dans l’hebdomadaire « L’Aube », souhaité que le dialogue et la réconciliation envisagés par le premier ministre Julien Nkoghé Bekalé dans sa récente déclaration de politique générale devant l’Assemblée Nationale, soient inclusifs et sans tabous pour panser définitivement les plaies découlant des conflits postélectoraux chroniques dans le pays.
« La responsabilité revient maintenant, au Premier ministre, Chef du gouvernement, de s’armer de courage, de détermination et de prendre toutes les dispositions nécessaires afin que cette volonté du Président de la République soit concrétisée à travers l’organisation d’un dialogue national réellement inclusif et sans tabou », a proposé M. Minlama Mintogo.
Pour l’ancien candidat à l’élection présidentielle du 27 août 2016, ce futur dialogue constituera une opportunité pour toutes les forces vives de la Nation de « sauver ce pays des affres de la violences et de l’incertitude ».
« Nous devons éviter de limiter cette volonté sur l’autel de nos intérêts particuliers et partisans ; les limites des précédentes concertations doivent nous servir et nous permettre de remettre une copie propre, cette fois-ci, au peuple gabonais », a-t-il fait observer.
Le Gabon est toujours englué dans une crise politique latente après la réélection controversée du Président Ali Bongo Ondimba en août 2016. L’opposant Jean Ping qui se réclame toujours comme le véritable vainqueur de ce scrutin avait organisé son dialogue en 2017, tout comme le pouvoir.
Cette crise est exacerbée par l’état de santé du numéro un gabonais, victime d’un AVC le 24 octobre 2018. L’opposition estime qu’il n’est plus en capacités (physiques et intellectuelles) de continuer à diriger le Gabon. Pour le régime, Ali Bongo Ondimba se porte bien et ses allégations sont sans fondements.