Alors que le prochain congrès de l’organisation est programmé pour avril 2015, il semble que tout a déjà été mis en place pour évincer le secrétaire général du Syndicat de l’Education nationale (SENA), Fridolin Mvé Messa. C’est du moins ce qui transparait du climat d’animosité qui prévaut depuis quelques temps au sein de cette organisation syndicale où la délation et la suspicion sont devenues les maîtres-mots.
Depuis plusieurs mois, le climat au sein du Syndicat de l’Education nationale (SENA) est des plus délétères. Soupçons de manipulation malveillante des comptes bancaires de l’organisation, politisation des débats internes, accusations de traitrise et d’amateurisme à certains cadres, toutes les invectives sont désormais de mise et tous les coups permis. Objectif : déstabiliser les principaux responsables de l’organisation syndicale, afin d’espérer se faire une petite place au soleil.
Pour Fridolin Mve Messa qui apparaît souvent comme la première cible de cette forme de «cabale», le congrès d’avril 2015 est dans le viseur de plusieurs de ses camarades qui se verraient bien lui ravir sa place. En effet, selon le secrétaire général du SENA qui a été rencontré par la rédaction de Gabonreview, le mardi 20 mai 2014, pour tirer sa version des accusations portées contre lui par certains membres du syndicat dont il a la charge, des individus en voudraient à sa place. Tant et si bien que des messages pour le moins explicites lui sont fréquemment adressés pour lui demander de partir de la tête du SENA avant le prochain congrès.
«Tout est faux et mensonge !», s’est écrié Mve Messa, de retour d’une réunion en Finlande avec des partenaires du SENA pour l’élaboration d’un 2è programme de coopération. Réagissant sur l’accusation d’«escroquerie» et d’«imposture» portée par François Angounou Meye contre lui et Georgina Eyeng Mefane, la secrétaire nationale chargée des relations extérieures et de l’organisation, le SG a tout nié en bloc. Pour lui, le secrétaire national chargé des finances et de l’entreprise syndicale n’est ni habilité à gérer le compte Bicig SENA/OAJ ni à demander son «blocage», ainsi qu’il l’a souhaité dans une correspondance adressée au directeur de l’agence centrale Bicig Libreville, le 12 mars 2014.
La raison : ce dernier est déjà gérant de quatre comptes du SENA, notamment ceux domiciliés au CCP, à la Bicig Mont Bouët et à l’UGB. De plus, le compte SENA/OAJ dont il demande le blocage est géré selon les termes du partenariat liant les finlandais (OAJ et UNSA Education) au SENA depuis le 26 mars 2012, date de la signature de la convention de coopération entre les différentes parties. Convention dont le renouvellement est d’ailleurs prévu pour les semaines à venir, a annoncé Fridolin Mve Messa.
«Les finlandais nous aident énormément financièrement et matériellement, d’autres projets sont en cours de traitement avec eux. S’ils ne nous faisaient pas confiance, nous n’aurions pas eu leur soutien. Et d’ailleurs, j’ai récemment touché de l’argent sur le fameux compte qu’il veut bloquer. Preuve que même la Bicig ne prend pas en considération ses accusations», a déclaré le SG du SENA, visiblement surpris de ces nouvelles accusations qui viennent s’ajouter à d’autres portées, contre lui et certains de ses collaborateurs depuis quelques temps déjà. L’année qui reste avant la tenue du prochain congrès de cette organisation syndicale seront assurément chaude… en interne.