Le ministre d’État en charge de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, dans sa note circulaire datée du 20 février dernier, demande aux Recteurs des universités et aux Directeurs généraux des Grandes Écoles du Gabon, de faire cesser ou d’empêcher la vente des supports de cours par les enseignants aux étudiants.Les apprenants des Universités et des Grandes Écoles attendent la mise en application de cette décision.
La demande du Ministre en charge de l’Enseignement supérieur de faire cesser ou d’empêcher la vente des fascicules au sein des départements est une bouffée d’oxygène pour certains étudiants. Eux qui parfois, ne savaient plus à quel saint se vouer.” Je salue cette décision du ministre qui a vu juste" professe Grégoire, étudiant au département de Géographie.” J’en avais marre de ces fascicules qui nous conditionnaient chaque fois et parfois pas grand-chose en matière de contenu" poursuivra-t-il satisfait de la décision gouvernementale.
C’est dans l’optique des plaintes que le Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur à adresser une correspondance aux Recteurs et Directeurs généraux des Grandes Écoles.” Il me revient que certains chefs de département soumettent les étudiants au paiement de frais d’inscription pédagogique, en sus des droits universitaires légalement constitués. Dans le même temps, des enseignants conditionnent l’accès en classe à l’acquisition tarifiée de leurs supports de cours. Je vous demande de faire cesser ou d’empêcher ces pratiques".
Beaucoup d’étudiants de l’Université Omar Bongo(UOB) ont salué la décision. Mais il reste que le doute persiste dans les esprits des apprenants. Ils veulent la mise en musique de la décision. « Nous ne voulons plus des effets d’annonce. La décision est prise par la hiérarchie, il faut qu’elle soit appliquée. Le ministre doit y veiller afin que nos enseignants arrêtent parfois de nous torturer psychologiquement. Nous qui sommes des étudiants économiquement faibles » confesse un étudiant inscrit au département d’Anthropologie.
Il est constaté que plusieurs étudiants paient des frais, qui selon certains, peuvent être qualifiés d’illégaux. Pour le ministre, il est inconcevable que ce genre de pratique prospère. « Les sommes indument perçues par les Chefs de département devront être intégralement remboursées » déclare t-il.