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Propos délirants de Bruno Ben Moubamba contre Brice Laccruche Alihanga : « Pardonnez-lui, il ne sait plus ce qu’il dit »
Publié le mercredi 6 mars 2019  |  La Libreville
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© 20minutes.fr par DR
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l`Urbanisme, de l`Habitat social et du Logement reçu par le Président de la République de Côte d’Ivoire
Mardi 25 juillet 2017. Abidjan, Présidence. Le Président de la République de Côte d’Ivoire , S.E.M. Alassane OUATTARA, s’est entretenu avec le Vice-Premier Ministre, Ministre du l’Urbanisme, de l’Habitat social et du Logement, M. Bruno Ben MOUBAMBA (photo).
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L’ex-vice premier ministre vient de publier un énième post sur Facebook dans lequel il s’en prend une fois de plus au directeur de cabinet du président de la République. Une obsession chez Bruno Ben Moubamba dont les propos outranciers, émaillés de références mystiques, frisent souvent l’ésotérisme. Gênés par ces saillies à répétition, certains membres de sa famille tentent de le dédouaner en expliquant que M. Ben Moubamba serait atteint depuis plusieurs années de « troubles psychiatriques légers mais persistants ».

Ses propos pourraient prêter à sourire s’ils n’étaient tenus par un ex-vice premier ministre. Après avoir lancé un appel au meurtre (mystique ou physique, cela reste très ambiguë) contre le directeur de cabinet d’Ali Bongo il y a quelques jours sur Facebook, Bruno Ben Moubamba en a remis une couche ce weekend.

Dans un nouveau post sur ce même réseau social publié dimanche 3 mars, l’ex-VPM s’en est pris à nouveau à Brice Laccruche Alihanga, une obsession chez M. Ben Moubamba, responsable selon lui de « la gestion calamiteuse et illégale des finances de l’État ». L’accusant de ne pas maîtriser ses dossiers, il le soupçonne, lui et les conseillers de la présidence qu’il qualifie de « cabinet fantôme », de manipuler un « président fantôme » sans «aucune légitimité constitutionnelle ».

Pourquoi une telle virulence de la part de Ben Moubamba à l’encontre du directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba ? Un ministre qui l’a côtoyé au gouvernement explique : « Bruno est persuadé que Brice (Laccruche Alihanga) est à l’origine de son départ du gouvernement. Or, il n’en est rien. Bruno ne doit d’avoir été renvoyé qu’à lui-même. Il ne travaillait pas et déshonorait la fonction », précise ce pilier du gouvernement. « Mais comme avec tous les irresponsables, il cherche un bouc émissaire, une explication extérieure à ses malheurs. Alors que la cause de sa déchéance, c’est lui-même, son manque de travail et son comportement », explique celui-ci.

Interrogé par Jeune Afrique la semaine dernière sur les raisons de cet acharnement, Brice Laccruche Alihanga, manifestement en rien affecté par les saillies délirantes de l’ex-VPM, a rétorqué que Ben Moubamba faisait des pieds et des mains pour être nommé à une fonction importante, comme à la tête d’une grande administration, voire, pourquoi pas, pour retrouver un maroquin ministériel. « Bruno est persuadé que Brice (Laccruche Alihanga) détient son destin entre ses mains. Il l’insulte mais demain, s’il obtenait ce qu’il souhaitait, il se prosternerait à ses pieds », s’amuse un autre ministre.

Est-ce donc par souci tactique que Bruno Ben Moubamba se livre à de telles outrances sur Facebook, la seule tribune à laquelle il ait encore accès ? Ce n’est pas en tout cas ce que pensent certains membres de sa famille qui tentent de le dédouaner en arguant de troubles psychiatriques. « Bruno est sujet à des troubles psychiatriques légers mais persistants. La maladie a été diagnostiquée il y a de cela quelques années. Depuis, il alterne des périodes de grande lucidité avec des épisodes délirants », explique, manifestement ému, l’un de ses oncles, avant de prier, dans une formule christique, ceux que M. Ben Moubamba a offensé : « Pardonnez-lui, il ne sait pas toujours ce qu’il dit ».

Quoi qu’il en soit, que M. Ben Moubamba agisse pour des raisons tactiques ou du fait d’une maladie psychiatrique, les propos qu’il tient, a fortiori sur la place publique, sont indignes d’une personne qui a occupé à un moment donné les fonctions de vice-premier ministre au Gabon. D’autant que ceux-ci sont proférés sur les réseaux sociaux, au vu et au su de tous, notamment des jeunes. Comment ensuite faire leur éducation en les appelant à la mesure et à la tempérance quand il lisent de tels propos sous la plume d’un tel ex-ministre ?

Non, décidément, comme l’a écrit récemment un média en ligne gabonais, « Un responsable politique ne devrait pas dire cela. » Et nous les médias, qui sommes souvent à la recherche de sensationnalisme, devrions également nous abstenir de relayer des propos qui, il faut le dire, sont souvent délirants.
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