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Appel à agir : Un «appel à l’insurrection» ?
Publié le mercredi 6 mars 2019  |  Gabon Review
L’honorable
© Autre presse par DR
L’honorable Jules Esdras Mouhouloulou, député porte-parole des Sociaux-démocrates gabonais
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Pour les Sociaux démocrates gabonais (SDG), l’appel à agir lancé le 28 février par un groupe d’opposants et de membres de la société civile est clairement un appel à l’insurrection populaire qu’ils ne sauraient approuver.

Forts de deux représentants à l’Assemblée nationale, les Sociaux démocrates gabonais, qui se présentent comme des «centristes», n’ont pas beaucoup apprécié la sortie, le 28 février, du «groupe des dix», composé d’opposants et de membres de la société civile gabonaise. Ces derniers, parmi lesquels les honorables Maxime Minault Zima Ebeyard et Edgard Owono Ndong, s’étaient insurgés contre l’«imposture» et le «désordre installés à la tête de l’État» depuis le début des ennuis de santé d’Ali Bongo. Ils avaient alors invité les Gabonais à agir pour libérer le pays. Leurs propos, «de nature à troubler la paix civile» appellent «clairement à l’insurrection populaire», estime le député Jules Esdras Mouhouloulou.

Pour le porte-parole des SDG, cet appel ne peut être lancé que par des «personnes avides d’intérêts hautement personnels aux fins inavouées». Aussi, les met-il en garde contre toute tentative de remise en cause de la force des institutions du pays. L’élu du 3e siège de la Boumi-Louetsi rappelle d’ailleurs que sur l’appel à la déclaration de la vacance du pouvoir du président de la République, «la cour constitutionnelle a [déjà] fait lecture du droit et a pris des dispositions en vue de la bonne continuité de l’État». Mieux, le 26 février, lors de son discours de politique générale, le Premier ministre s’est engagé à œuvrer en vue de l’amélioration de l’employabilité et de la formation des jeunes, rappelle-t-il. Pour Jules Esdras Mouhouloulou, la matérialisation de ces chantiers requiert une stabilité sociale.

Or, regrette le jeune député, ni les opposants ni les membres de la société civile ayant lancé l’appel à agir du 28 février ne semblent le comprendre. Les Sociaux démocrates gabonaises disent ne pas souhaiter que «nos fils et filles des quartiers de Libreville et du Gabon tout entier [soient à nouveau] utilisés à des fins soit disant patriotiques».
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