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Rupture des antirétroviraux au Gabon : la RDC à la rescousse !
Publié le mardi 5 mars 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
Immunorex
© Autre presse par DR
Immunorex DM28, un produit visant à restaurer l’immunité des malades du Sida
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La République Démocratique du Congo (RDC) a accepté de céder certains de ses traitements antirétroviraux au Gabon voisin, en proie à un épuisement de ses stocks. Un soulagement pour les patients atteints de VIH, qui se voyaient déjà proposer l’unique antibiotique Bactrim comme traitement palliatif.

Alors que le Gabon fait face à une rupture de certains antirétroviraux (ARV), depuis la fin de la semaine écoulée, rupture qui pourrait durer jusqu’en juin prochain, la République démocratique du Congo (RDC) a accepté de l’aider en lui avançant des médicaments. Seule condition émise par la RDC : que le Gabon s’engage à «rembourser» les coûts d’achats et d’acheminement desdits médicaments.

L’annonce a été faite ce mardi matin par la représentante de l’Onu-Sida au Gabon, Françoise Ndayishimiye, chez nos confrères de Radio France Internationale. Ce serait une solution palliative qui permettrait au Gabon de sortir de la mauvaise passe. Ce d’autant que cette énième rupture des ARV a mis le pays dans une psychose. Les malades atteints de VIH/Sida-près de 52 mille dans le pays, pour 38 mille sous traitement- retrouveraient ainsi la joie de reprendre avec leurs traitements, en lieu et place de solutions dites palliatives proposées par les autorités sanitaires, et qui ne l’étaient vraiment pas.

En effet, dès les premières révélations d’absence d’ARV, les responsables sanitaires, dont la directrice générale du Programme national de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH Sida (PLIST), avaient expliqué que les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) seraient mises sous Bactrim, en solution palliative. Or, cet antibiotique, certes efficace contre les maladies opportunes qui nuisent aux PVVIH, ne suffit pas à combler à lui seul l’absence d’ARV tels que le TDF-3TC ou le ABC-3TC.

La rupture des ARV au Gabon s’explique, selon la représentante de l’Onu-Sida, par le fait que le pays ait tardivement envoyé l’argent des commandes. Aussi, les fournisseurs se sont-ils retrouvés dans l’impossibilité de le ravitailler à temps. Entendez, pas avant qu’il n’y ait rupture de stock.

Freddy Eyogue
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