La journée de lundi a viré à l’émeute à l’Université Omar Bongo où les étudiants et les gendarmes ont échangé des pierres et des lacrymogènes. Le bilan qui fait état d’une arrestation et de véhicules endommagés a amené la section UOB du Syndicat National des Enseignants-Chercheurs du Gabon à suspendre ses activités pédagogiques.
Le président du SNEC-UOB a notamment indiqué que « plusieurs enseignants ont été sommés de quitter leurs salles de cours ». Selon Mike Moukala Ndoumou, les enseignants-chercheurs constatent que la violence a atteint son paroxysme et que l’atteinte à leur intégrité physique n’est pas à exclure.
La journée de lundi a en effet donné lieu à des affrontements entre les gendarmes et les étudiants. La voiture du doyen de la FDSE, Jean-Claude James, a été caillassé alors que dans le même temps les portes vitrées de quelques salles de classes ont été cassées.
Mais il faut également relevé que deux étudiantes ont perdu connaissance à la suite de l’inhalation de lacrymogènes alors qu’elles essayaient de circuler normalement. Elles n’ont eu la vie sauve que grâce au courage de leurs condisciples, l’UOB ayant réagi plus tard.
Le climat délétère au sein de l’UOB est « consciemment entretenu par les autorités rectorales qui refusent de comprendre que la présence des forces de l’ordre au sein de l’institution universitaire est à l’origine d’un malaise. Il s’agit d’une prise en otage de l’âme de l’université », a indiqué l’un des principaux leaders du mouvement estudiantin qui a choisi de garder l’anonymat.