Le gouvernement a décidé d’améliorer les capacités de stockage de produits pétroliers. Pour y faire, le Gabon s’est associé à GSEZ, qui construit actuellement de nouvelles unités de stockage, tout en ragaillardissant les performances de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP).
Pays producteur de pétrole, le Gabon est très souvent confronté aux ruptures de stocks de produits pétroliers. Une situation consécutive à la faiblesse des capacités de stockage du pays en produits pétroliers.
«La Société gabonaise de raffinage (Sogara) produit environ 50% de la demande nationale, le reste est importé. Mais pour importer, il faut stocker», confie le directeur général des Hydrocarbures. «Mais dans les deux cas, production et importation, la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) n’a pas les capacités suffisantes», affirme Bernardin Mve Assoumou.
Les activités de la SGEPP sont l’entreposage de produits pétroliers et le conditionnement de gaz. En 2016, la capacité de stockage de la SGEPP à Owendo était de 20 800 m³ de produits blancs, 3200 m³ de fuel, 2450 m³ de gaz butane et 800 m³ de butane. À Moanda, à la même période, cette capacité était de 12 850 m³ de produits blancs et 300 m³ de gaz. Des capacités visiblement suffisantes.
En 2018, la SGEPP a construit un nouveau sarcophage, intégrant deux cigares de gaz butane d’une capacité de 400 m³ chacun. Un chantier financé à hauteur de 5,5 milliards de francs CFA, pour permettre de pallier la carence en gaz butane dans le pays. Quid des autres produits ? Une problématique à laquelle le gouvernement a trouvé un début de solution.
«Une réponse est en train d’être apportée avec GSEZ qui construit de nouvelles unités de stockage au niveau de l’ancien port à bois, à Owendo, pour augmenter la capacité de stockage», a indiqué le directeur général des Hydrocarbures. «Ces nouvelles unités de stockage seront gérées en partenariat avec la SGEPP et Gabon Oil Company», assure Bernardin Mve Assoumou.
Trois objectifs sont visés par cette augmentation des capacités de stockage. Il s’agit de garantir au pays un stock commercial, un stock de sécurité (pour parer aux ruptures) et un stock stratégique. «Il est question d’avoir une autonomie suffisante, car nous sommes actuellement à des niveaux très bas. Ces problèmes seront résolus au courant de l’année en cours», estime le patron de l’administration des Hydrocarbures.
Actuellement, le Gabon est à cinq jours d’autonomie contre 25 pour le Cameroun, par exemple. «Cette faiblesse ne concerne cependant pas tous les produits pétroliers. S’agissant du gasoil, le pétrole et l’essence, par exemple, nous avons une autonomie de 30 à 60 jours. Ces problèmes de stockage en produits pétroliers seront considérablement atténués avec le partenariat avec GSEZ, et la fin des travaux de maintenance de la SGEPP», conclut Bernardin Mve Assoumou.