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Fiscalité : quel impact social ?
Publié le lundi 4 mars 2019  |  Gabon Economie
Séance
© Primature
Séance de travail: Situation des agents en pré- recrutement au Ministère de l`Éducation Nationale
Jeudi 07 février 2019, il s’est tenu une importante réunion au Cabinet du Premier Ministre Julien NKOGHE BEKALE une rencontre portant sur le suivi des dossiers de pré-recrutement des agents du Ministère de l’Education Nationale.
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Le gouvernement, sous l’impulsion du premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé, envisage de mettre en place une nouvelle taxe dénommée « Taxe vicinale ».

Laquelle taxe sortie des placards des impôts est adressée aux individus de sexe masculin résidant au Gabon et âgés de plus de 18 ans. Celle-ci vient s’ajouter à la longue liste des taxes et redevances existantes depuis plusieurs années. Son adoption tout comme d’ailleurs son existence pose désormais au Gabon, un problème d’adéquation.

Dans les tuyaux du Code générale des impôts, sur manipulation stratégique du nouveau Premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé qui veut oxygéner financièrement l’arrière-pays souffrant d’une carence avérée de développement, la taxe vicinale, après une interruption d’adoption vers la fin de la première décennie du nouveau siècle, fait progressivement ses pas vers la félicité.

Ressuscitée et présentée aux députés par le premier ministre, elle vise surtout à financer le « développement des collectivités locales » à hauteur de 4 000 et 2 500 francs CFA par individus pour les communes et départements selon les orientations de prélèvement fixées en 1989. Mais ces montants, si le projet venait à être adopté, pourraient être réévalués à la hausse.

Cette taxe qui fait débat depuis son annonce vient s’ajouter à la longue liste des redevances et autres prélèvements proposés par le gouvernement dans le projet de loi de finance 2019. Elle fait par ailleurs, l’objet de vives critiques notamment auprès de l’Assemblée nationale qui considère cette nouvelle proposition comme de « trop ».

Dans les colonnes de notre confrère de Gabonreview, le Président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi prévenait : « Moi je vis la mort progressive et galopante des villages. L’impôt en zone rurale c’est bien, mais attention, ça peut accroître ce phénomène d’exode rural.

On va transposer les problèmes du village où l’on souffre déjà, sans eau et sans électricité, à ceux de la ville où on souffre de promiscuité, d’insalubrité, etc. Faites attention, Monsieur le Premier ministre à ne pas alourdir la fiscalité dans les villages, en zone rurale notamment, en particulièrement à travers la taxe vicinale que très peu des compatriotes ont la capacité de payer ».

Sous pression, ce mécanisme de financement de l’économie qui fait appel à la générosité du peuple, sous l’effet de la raréfaction des ressources financières de l’Etat, apparaît désormais comme la seule alternative possible au financement des projets intégrateurs. Après la taxe sur la redevance audiovisuelle imposée en 2017 et dont l’impact est sujet à caution aujourd’hui, l’Etat veut s’offrir une nouvelle marge de manœuvre pour soutenir son action « régalienne » avec la mise en place d’autres taxes dont l’adoption devrait faire grincer des dents.

En effet, si ces nouveaux prélèvements semblent nécessaires face à l’effondrement de l’Etat-providence, c’est surtout la manière dont seront dépensés les fonds prélevés qui pose problème. Après l’adoption en 2017 de la taxe sur la redevance audiovisuelle arrêtée à 500 francs CFA, sensée booster le rendement des médias publics par l’amélioration de la « qualité » de leurs programmes, les Gabonais se demandent à juste titre à quoi sert réellement ce prélèvement alors que « la qualité » tant vantée manque toujours au rendez-vous.

Sur la même lancée du Président de l’Assemblée nationale, on comprend bien qu’il y a des fondamentaux à pourvoir pour espérer convaincre la population de s’arrimer à ces nouvelles exigences fiscales. Ces fondamentaux ne sont autres que : l’eau, l’électricité, les routes, les écoles, les hôpitaux et l’emploi qui constituent les maux légitimes des Gabonais.

Michaël Moukouangui Moukala
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