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Fuite d’informations au sein de la Garde républicaine : le général Grégoire Kouna diligente une enquête
Publié le samedi 2 mars 2019  |  La Libreville
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© Autre presse par DR
Le général Grégoire Kouna, patron de la Garde républicaine (GR) au Gabon
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C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Une note de service interne à la garde républicaine (non encore authentifiée à ce stade), relative aux personnes autorisées à accéder aux appartements privés du président Ali Bongo, a fuité cette semaine sur les réseaux sociaux et dans les médias. Depuis l’hospitalisation du chef de l’Etat, des informations parfois très sensibles ont été divulguées dans la presse. Le patron de la garde républicaine, le général Grégoire Kouna, est bien décidé à y mettre un terme.

C’est une simple note de service. Elle est datée du lundi 25 février et porte le sceau de la garde républicaine. Sur celle-ci, une liste de 17 noms. Des personnes qui désormais n’ont plus accès à la Palmeraie, villa Noura, villa Nam, Ossa Lodge, CEMAC et Bureau SCP-YSSIA, autrement dit les appartements privés du président et de la première dame. Elle n’aurait jamais du se retrouver sur la place publique. Pourtant, c’est le cas.

Très vite, cette note a fait l’objet d’un article paru sur le site de La Lettre du Continent. Truffé d’erreurs matérielles, il prend pour cible à nouveau La Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba, et le directeur de cabinet du président, Brice Laccruche Alihanga, que le bi-hebdomadaire n’a pas épargné singulièrement depuis quatre mois.

« Il n’y a pourtant pas lieu de polémiquer sur cette note », commente une source gouvernementale. « La Première Dame a le droit de décider qui elle autorise ou non à rentrer dans ses appartements privés. C’est partout pareil dans le monde. Il faut bien distinguer, au sein du Palais du Bord de mer, l’accès aux parties publiques de la Présidence et celui relatif aux parties privées. Il n’y avait donc pas lieu de polémiquer », ajoute ce ministre.

« D’autre part, fait-il observer, seuls trois noms sont cités – Frédéric Bongo (le patron des services de renseignements de la GR), Steed Rey (ex-responsable du protocole, muté comme simple conseiller du directeur général de l’ANPI), Park Sang-Chul (l’ex-intendant personnel du chef de l’Etat admis à faire valoir cette semaine ses droits à la retraite) – alors qu’une vingtaine de personnes au total sont concernées. Pourquoi celles-ci en particulier ? », s’interroge-t-il. « Voudrait-on les victimiser, les présenter comme les victimes d’une chasse aux sorcières que l’on ne s’y prendrait pas différemment », souligne-t-il.

Depuis l’hospitalisation du président à Riyad en Arabie Saoudite le 24 octobre dernier en effet, des informations, sensibles, en provenance de l’entourage du leader gabonais, se sont retrouvées dans la presse, en particulier La Lettre du Continent. « Ces derniers mois, le bi-hebdomadaire est devenu l’organe d’information officieux du Palais », déplore un membre du gouvernement.

Cette fois-ci, semble-t-il, cela semble être la goutte d’eau de trop. D’autant que, pour ajouter à la confusion, personne au sein de la présidence de la République n’a, jusqu’à présent, officiellement authentifié le document qui circule actuellement sur les réseaux sociaux et qui a servi de support à l’article publié ce jour sur le site de La Lettre du Continent. Il pourrait donc s’agir d’un faux, volontairement diffuser, dans l’intention de nuire aux personnes que l’ont a tôt fait de désigner comme en étant les instigatrices.

Quoi qu’il en soit, le patron de la Garde Républicaine, institution dont le tampon figure sur cette note qui a fort opportunément fuitée, a fini par taper du poing sur la table. Il a décidé de diligenter une enquête interne pour savoir comment une telle note et, au-delà, comment un tel flot d’informations, ont pu circuler et alimenter certains médias (toujours les mêmes) depuis l’hospitalisation à Riyad d’Ali Bongo.
Ceux qui ces derniers mois ont joué les gorges chaudes tourneront sans doute, à l’avenir, sept fois leur langue dans la bouche avant de se répandre en confidences.
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