L’interopérabilité intégrale des paiements électroniques via le téléphone mobile sera effective à partir du 31 mars 2019 au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Objectif : décloisonner les différents réseaux monétiques opérant dans la sous-région.
Les opérateurs de téléphonie mobile et le groupement interbancaire monétique d’Afrique centrale (Gimac) se frottent les mains. La mise en place de l’interopérabilité des paiements électroniques dans l’espace Cemac est projetée pour le 31 mars. Cet horizon a été fixé sur la base de la réunion d’évaluation ténue récemment entre les différents partenaires impliqués dans ce projet.
«Tout sera fin prêt à date échue. Nous y travaillons, nous aurons la possibilité de faire des transactions avec les banques», assurent les opérateurs de téléphonie mobile.
L’interopérabilité́ monétique est la capacité pour des systèmes de paiement d’échanger des données transactionnelles entre eux, à des fins de dénouement des opérations de paiement. En d’autres termes, des transactions partiront des mobiles vers la carte bancaire, de la carte vers les mobiles, du mobile jusqu’au retrait des points d’acceptation GAB, TPE et vice-versa. Les paiements initiés auprès d’un opérateur mobile vont se dénouer chez un autre opérateur mobile. «Cela veut dire que les instruments de paiement du mobile d’un opérateur vont pouvoir interagir avec les instruments de l’autre et vice-versa», a expliqué Valentin Mbozo’o, le directeur général du Gimac.
Le régulateur de la monétique interbancaire de la sous-région mise sur ce processus d’interopérabilité pour doper le niveau de transactions et réduire les coûts. «Nous pensons que l’interopérabilité des mobiles va augmenter la volumétrie des mobiles, elle va décloisonner et permettre d’accroître l’utilisabilité, les usages possibles», a conclu Valentin Mbozo’o.