Le communiqué final du Conseil des ministres de ce mardi 26 février 2019 n’aura pas manqué de susciter des interrogations sur la volonté des pouvoirs publics de véritablement assainir les finances publiques du pays. Alors que le 21 juin 2018 l’Etat avait décidé de la suppression dans les cabinets des institutions et des autorités administratives des postes de 2ème adjoint, au niveau du cabinet du président de l’Assemblée nationale Faustin Boukoubi et son secrétariat général semble n’avoir cure de cette mesure.
Le Conseil des ministres présidé par Ali Bongo Ondimba aura été l’occasion pour le gouvernement de faire un rétropédalage gigantesque sur les mesures prises il y quelques temps, visant à réduire le train de vie de l’Etat et assainir les finances publiques. Ainsi, alors qu’il avait été décidé de supprimer les postes de second adjoint aux secrétaires généraux, aux directeurs généraux et aux directeurs de cabinets, le Conseil en a décidé autrement.
Le coup de massue vient d’ailleurs de l’Assemblée nationale, où le Conseil a entériné les nominations en qualité de directeur de cabinet Adjoint 1 de Cyriaque Itaty Papah, de directeur de cabinet Adjoint 2 de Louis Pascal Moukambi. Même son de cloche chez le secrétaire général de cette institution Brice Constant Paillat qui lui également se paie le luxe d’avoir comme adjoint 1 chargé des services administratifs et financiers Edmond Soumouna et comme secrétaire général adjoint 2, chargé des services législatifs Aurélie Boutogou.
Des décisions prises en violation de celle annoncée en grande pompe par le gouvernement il y a à peine quelques mois et qui contredit les recommandations faites par les bailleurs de fond en tête desquelles le Fond monétaire international (FMI) qui soulignait la nécessité d’une gestion orthodoxe des finances publiques mais aussi la prise de mesures visant à faire des économies à l’Etat.