C’est ce mardi 26 février, devant les députés de la XIIIème législature que le Premier ministre Julien Nkoghé Békalé a annoncé des mesures drastiques pour son gouvernement lors de son discours de politique générale. Plusieurs réformes La suppression de plusieurs agences ou structures administratives entérinée par le Conseil des ministres et la réduction des effectifs des agents publics à 10% semblent confirmer la détermination du Premier ministre à rationaliser les dépenses publiques.
Lors de son passage au palais Léon Mba devant les députés de la XIIIème législature mardi 26 février dernier, le Premier ministre Julien Nkoghé Békalé s’est dit déterminé à apporter des réponses concrètes aux difficultés que vivent les Gabonais. Pour le Premier ministre, cela n’est possible qu’en rationalisant les dépenses et en optimisant les recettes, et en réduisant de 10% les effectifs des agents publics au cours des trois prochaines années. Ce discours ferme lui a permis d’obtenir un vote de confiance des députés à la majorité absolue, soit 113 voix sur 133 votants, dont 15 contre et 2 bulletins blancs.
Aussi, comme le prévoyait la politique générale du gouvernement, le Conseil des ministres a entériné la suppression de plusieurs structures administratives, dont le Bureau de Coordination du Plan Stratégique Gabon Emergent, le Fonds national d’aide sociale et le Conseil gabonais des Chargeurs (CGC), pour ne citer que ces structures-là. Dans le contexte de crise actuel, le chef du gouvernement s’est voulu rassurant en soulignant que rien n’a été fait au hasard. « La suppression de certaines agences ou structures administratives s’accompagnera de mesures sociales », a déclaré le Premier
Parmi les nombreuses réformes proposées par le Premier ministre, il y a le mode de distribution des bourses d’études qui doit être revu, la réduction du nombre de voyages des ministres à l’extérieur du pays et une meilleure gestion des deniers publics. Le chef du gouvernement promet des sanctions contre les ministres qui ne se conformeront pas à ces nouvelles mesures. Ces réformes sont censées répondre aux besoins des Gabonais, car « Le gouvernement gabonais est un gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple », a déclaré Julien Nkoghé Békalé.
En dépit de la confiance accordée par la majorité des députés qui, rappelons-le sont tous de la majorité républicaine à laquelle appartient le Premier ministre, les Démocrates et les “Non inscrits” n’ont pas manqué de tirer la sonnette d’alarme. Le président du groupe Les Démocrates, Séraphin Akuré Davin et Jean-Robert Ngouloungana des “Non-Inscrits” ont rappelé au gouvernement la situation délétère que traverse le pays, notamment les grèves dans plusieurs secteurs et les carences observées dans d’autres, en plus des violations des droits de l’Homme.