C'est en ces termes que s'est exprimé le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, qui conseille aux clients et entreprises comme MoneyGram et Western Union de changer de banques, car elles sont responsables du retard et du plafonnement des envois.
Le gouverneur de la BEAC, président de la Commission bancaire d'Afrique centrale (Cobac), Abbas Mahamat Tolli, a pris part aux réunions du Comité monétaire et financier du Gabon et du Conseil national du crédit. "L'Union" a saisi cette opportunité pour lui demander son point de vue sur la limitation des transferts d'argent. Ce d'autant que les banques commerciales et certains établissements financiers spécialisés dans les envois et réceptions d'argent pointent du doigt l'institution qu'il dirige.
" Ce n'est pas le rôle de la Cobac de réaliser des transferts d'argent. Tous les transferts, que cela soit des particuliers ou des Western Union ou MoneyGram ou entre structures financières, se passent à travers les banques primaires. (...) C'est aux banques commerciales de justifier ces transferts et avoir des liquidités extérieures pour assurer ces transferts", a expliqué Abbas Mahamat Tolli.
La zone Cémac, a-t-il dit, est engagée dans une lutte contre le blanchiment d'argent. De ce fait, il appartient aux opérateurs économiques travaillant dans le transfert d'argent de justifier que ces transferts n'ont aucun rapport avec le blanchiment d'argent.
Cette demande de documents ne bloque en rien la vitesse des transferts d'argent. Bien au contraire, les délais ont été raccourcis, à un jour, au niveau des antennes nationales de la BEAC.