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Gabon : Satram interdit d’un quai construit par elle-même
Publié le mardi 26 fevrier 2019  |  Gabon Review
Gabon:
© AFP par Justin Tallis
Gabon: les employés de la société portuaire Satram en grève
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Après les 2 milliards de francs dépossédés à la société Satram par certaines personnalités de la République dont les identités sont désormais citées par les grévistes, la société Satram est dans une nouvelle impasse avec l’expropriation, cette fois, de son quai offshore par l’Office des ports et rades du Gabon

Quelques mois seulement après avoir été dépossédée d’une somme de 2 milliards de francs, la Société d’aconage et de transport maritime (Satram) est à nouveau dans une mauvaise passe. Si les noms des «bénéficiaires» des 2 milliards réquisitionnés sont désormais cités, cet abus de pouvoir est à l’origine de plusieurs mois d’arriérés de salaires et du déclenchement de la grève actuelle. En sus de cette situation déjà difficile, Satram vient de se voir déposséder de son quai offshore, «un outil de travail très important pour nous», indique un dirigeant de l’entreprise.Si depuis plusieurs semaines, le personnel de Satram s’interrogeait sur les raisons de son expulsion de son quai offshore par l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), la découverte faite par son représentant contrôleur dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire dont Satram fait l’objet depuis maintenant un an, vient de taire toute spéculation. En effet, Nicaise Edzang, mettant à profit les pouvoirs que lui confère son statut de «représentant contrôleur», affirme avoir eu vent de source digne de foi, que l’entreprise de transport maritime, Peschaud Gabon, serait désormais le propriétaire du quai offshore de Satram sis à la zone industrielle de Port-Gentil. La transaction, à en croire Nicaise Edzang, aurait été managée sans ménagement par l’Oprag. Pour l’ancien délégué du personnel de Satram, cette énième dépossession induit naturellement «une perte de contrats» pour l’entreprise, d’autant plus qu’il n’est plus possible pour les agents d’y exercer une quelconque activité. Toute chose qui témoigne, selon lui, de la volonté manifeste de l’Etat, par l’entremise de l’Oprag cette fois, de pousser Satram vers la banqueroute.

S’indignant du «refus catégorique» de la délégation provinciale de l’Oprag de laisser accoster un des bateaux de Satram sollicitant la manœuvre pour des raisons de logistique, Nicaise Edzang conclu que les intentions de l’Etat sont claires. Par conséquent, «il n’y a plus matière à discuter (…) Nous nous battrons jusqu’au bout pour récupérer notre quai» a-t-il déclaré, non sans s’interroger sur le rôle de Peschaud Gabon dans ce micmac

Le représentant contrôleur des employés de Satram a par ailleurs tenu à éclairer l’opinion quant la création du quai dont il est question. Et d’expliquer à cet effet que «le quai offshore de Satram a été construit à l’époque par deux entreprises : Satram et Halliburton. C’était du vivant de notre feu patron Lahcen Jakhoukh. Haliburton avait plus tard revendu ses parts à BG, une société de cimentation pétrolière qui avait été rachetée par Schlumberger, faisant ainsi de Schlumberger le nouveau partenaire de Satram». Toutefois, «aucune entreprise n’y avait accès sans l’autorisation préalable de Satram du vivant de notre patron. Toutes les entreprises reversaient leurs contributions à Satram et Satram reversait à l’Etat un pourcentage (…) Mais aujourd’hui tout passe maintenant par l’Oprag», regrette Nicaise Edzang. A qui profite l’argent payé à l’Oprag par Peschaud Gabon, se demande-t-il. Encore une entorse au fonctionnement des entreprises, une entorse aux principes de concurrence pure et parfaite qui devraient être garantis par l’Etat, en l’occurrence par l’Oprag. Dire que Satram, selon l’un de ses hiérarques joint au téléphone, possède un titre foncier sur les installations portuaires qu’on lui interdit maintenant.
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