Libreville – Des hommes d’affaires marocains en séjour au Gabon ont annoncé en fin de semaine qu’ils construiront à Libreville, la capitale du Gabon, un centre de formation dans les métiers du bois.
La délégation des investisseurs marocains est conduite par le président de la chambre de commerce de Rabat, Abdad Abdellah. Elle a eu plusieurs entretiens avec les officiels gabonais pour vendre son projet et s’informer sur le climat d’affaires dans le pays.
« La construction de ce centre est une excellente nouvelle pour la jeunesse gabonaise car le gouvernement veut adapter les politiques publiques en matière de formation des jeunes dans le but de réussir l’adéquation formation-emploi », a déclaré la ministre gabonaise de l’Emploi, Nanette Longa Makinda, à l’issus d’une rencontre avec la délégation marocaine.
Couvert à 85% de forêt tropicale, le Gabon compte 8 millions hectares de forêts exploitables. 60 espèces de bois sont exploitées sur environ 400 disponibles. Le bois gabonais est exporté principalement vers l’Asie, l’Europe et le Moyen orient.
En 2010, le gouvernement a décidé d’interdire toute exportation de bois brut. Les exploitants forestiers sont sommés d’effectuer au moins une première transformation au Gabon pour générer localement une plus-value.
Selon des statistiques officielles, en 2009, il y avait environ 3 000 emplois dans la transformation du bois. En 2017, ce chiffre est passé à 13 000.
De 200 000 m3 de bois transformé, le Gabon est passé à 700 000 m3 en 2017. Libreville projette une participation du secteur forestier à son PIB national à hauteur de 20% d’ici 2020. Le futur centre de formation projeté par le Maroc permettra aux gabonais de multiplier le nombre de techniciens et cadres nationaux dans ce secteur vital pour l’économie nationale.