La Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) a lancé le 23 février, à Libreville, un ultimatum au gouvernement pour qu’il résolve le problème des enseignants sans salaire et dans la rue depuis le 7 janvier.
La Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) veut reprendre la main sur le dossier des enseignants en grève, qui moisissent sur le parvis de la Cathédrale Sainte-Marie.
Après six semaines de grève, les enseignants des promotions 2015 et 2016 de l’Institut national de la jeunesse et du sport (INJS), l’École nationale des instituteurs (ENI) et de l’École normale supérieure (ENS), de l’École normale supérieure de l’enseignement technique (Enset) sont toujours dans l’impasse.
Le 23 février, lors d’un point presse, la Conasysed est montée au créneau et a donné un ultimatum au gouvernement. Selon la plate-forme syndicale, l’équipe de Julien Nkoghe Bekale a jusqu’au 25 février 2019, à minuit, pour agir. Elle annonce, en cas d’inaction, «des actions d’envergure qui doivent les amener à arracher à n’importe quel prix à payer, leur dignité méconnue jusqu’à ce jour et leur salaire».
En prenant à témoin la communauté nationale et internationale, les membres de la Conasysed assurent que «leur patience a atteint des limites». «Faut-il encore croire que l’administration gabonaise peut résoudre les problèmes de l’agent public, surtout que cet agent s’appelle enseignant sans que ce dernier se mette debout ? Comment comprendre que depuis le 7 janvier 2019, date à laquelle nous avons fait un communiqué de presse pour susciter la réaction du gouvernement quant à notre situation d’enseignant sans salaire depuis 2015, ce gouvernement ne semble pas bouger le petit doigt ? Est-ce à dire que nous ne sommes pas des citoyens qui méritent une considération de la part de ces gouvernants ?»
Face à cette situation dans laquelle ces enseignants disent se sentir humiliés, maltraités, torturés, chosifiés, la Conasysed affirme qu’elle est définitivement debout jusqu’à la reconnaissance de leur dignité d’homme, mais surtout jusqu’à la prise en compte de leur revendication qui est le versement sans condition et dans les délais de leur salaire ; conformément à la loi. Un appel a été lancé à tous les enseignants se trouvant dans ces cas ou dans des cas similaires de rejoindre la cause.