Nommé Médiateur de la République en janvier 2019 par décret présidentiel, l’ancien Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet a finalement décliné ce poste, au profit de la députation. Il a pris part, ce jeudi 21 février 2019 à la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale, présidée par le président, Faustin Boukoubi. Toute chose qui vient remettre en cause l’autorité de l’Etat.
Les rumeurs faisant état du refus de l’ancien Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, d’occuper le poste de Médiateur de la République se révèlent finalement vraies. Ce dernier était bel et bien présent au palais Léon Mba, aux côtés d’autres députés où il a pris part à la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire à l’Assemblée nationale.
Selon des sources concordantes, l’ancien Premier ministre se serait préalablement rendu lui-même à l’Assemblée nationale, pour récupérer l’écharpe et autres accessoires d’identification du député. Des éléments qui sont offerts par l’institution à la veille de chaque première session de nouvelle législature.
Les mêmes sources indiquent que le Premier ministre sortant aurait refusé de diriger la Médiature de la République pour des raisons constitutionnelles. Il estimerait qu’en tant que député élu du premier arrondissement de la commune de Makokou, il y a incompatibilité. Ce d’autant que son élection à l’’Assemblée nationale a été reconnue par la Cour constitutionnelle, Haute juridiction dont les décisions ne font l’objet d’aucun recours.
Issoze Ngondet justifierait également son choix à l’Assemblée nationale par le fait que le poste de Médiateur de la République, selon la Constitution, est incompatible avec la politique. Ce poste est réservé exclusivement aux personnalités apolitiques.
Autre raison avancée, la base politique du premier arrondissement de la commune de Makokou ne serait pas d’accord avec sa nomination à la Médiature de la République. Cette base politique estimerait qu’elle a voté le candidat du PDG, pour le représenter valablement à l’Assemblée nationale.
De même, certaines indiscrétions avancent que la présence au palais Léon Mba d’Emmanuel Issoze Ngondet serait le fruit des tractations en vue d’un réaménagement en cours, pour permettre à l’ancien Premier ministre d’accéder, soit, au bureau de l’Assemblée nationale en lieu et place de Raphaël Ngazouzé, originaire de la province de l’Ogooué Ivindo (Nord-Est), conformément à la géopolitique, soit de devenir président d’une Commission à l’Assemblée nationale.